2:06
  • Copié

Alors que l'interdiction de Michel Platini d’exercer toute activité dans le football est désormais levée, il ne veut pas retourner à l’UEFA, mais laisse planer le doute sur la FIFA et même sur la FFF.

Depuis ce mardi, Michel Platini est à nouveau libre d’exercer des fonctions dans le football. Sa suspension a pris fin. Pour Virginie Phulpin, il doit viser la présidence de la FIFA plutôt que de la fédération française de football.

Pour le panache mais aussi pour le calendrier. L’élection à la présidence de la fédération française, c’est dans un an. Et ça me semble un peu tôt. Michel Platini n’en a pas tout à fait fini avec ses ennuis judiciaires. En juin, il est ressorti libre de sa garde à vue sur l’attribution litigieuse de la coupe du monde au Qatar. Mais le parquet financier n’a pas encore bouclé son enquête. Imaginez s’il était mis en examen pendant la campagne ou même une fois élu président de la FFF. Franchement, le foot français n’a pas besoin de ça. Michel Platini est forcément conscient du risque.
L’élection à la tête de la FIFA, c’est en 2023. C’est beaucoup mieux. D’ici là, il n’aura plus d’épée de Damoclès au-dessus de la tête. Pour se présenter, il faut avoir un rôle actif dans le foot pendant deux ans avant l’élection. Ça tombe bien, la Juventus de Turin lui offre déjà un poste de conseiller auprès de la direction du club. Ce serait une bonne façon de revenir. En plus, en cas de mise en examen, la Juve est parée, elle en a vu d’autres des scandales.

La présidence de la FIFA, ce serait une belle revanche.

C’est la FIFA qui a fait tomber Michel Platini. Sepp Blatter (l’ancien président déchu) n’a jamais été un grand fan du Français et il s’est fait un plaisir de l’entraîner dans sa chute. Depuis, Platini a été blanchi par la justice suisse dans l’affaire du versement de près de deux millions d’euros sur son compte. D’ailleurs, il a déposé plainte pour dénonciation calomnieuse. Revenir par cette porte, ce serait le meilleur pied de nez. Des amis de Michel Platini lui conseillent de se présenter, de gagner et de s’en aller. C’est drôle, mais ce serait mieux d’être un vrai patron de la FIFA. Un ancien joueur, quelqu’un qui connaît le terrain, ça changerait.
Pour l’instant, avec le président Gianni Infantino, la FIFA est meilleure en business qu’en foot. Une campagne de Michel Platini avec le jeu au centre des débats, ça ferait donc du bien. Revenir aux fondamentaux, comme on dit au rugby. Tiens, il pourrait attaquer sur la VAR, l’assistance vidéo. Il a toujours été contre, Virginie Phulpin aimerait bien entendre ce son de cloche à la tête de la FIFA. Les pieds dans le plat et le plat du pied, ce serait Platini jusqu’au bout des crampons.