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Chaque jour, la matinale d'Europe 1 revient sur l'un des événements sportifs qui fait l'actualité. Ce mardi, Virginie Phulpin s'intéresse à la préparation du match de Ligue de champions qui opposera le PSG à Manchester City. Selon elle, la différence entre les deux clubs est la place laissée à l'entraîneur.

Le PSG reçoit Manchester City ce soir pour la deuxième journée de la Ligue des Champions. Une des grosses affiches de la compétition, entre deux clubs qui font partie des favoris pour la victoire finale. On compare très souvent ces mastodontes aux budgets illimités ou presque. Mais, pour Virginie Phulpin, il y a une différence énorme, c’est la place laissée à l’entraîneur. 

Des points communs entre le PSG et Manchester City, il y en a à la pelle. Deux favoris pour la victoire finale, deux clubs détenus par de richissimes Etats du Moyen Orient, le Qatar pour le PSG et les Emirats Arabes Unis pour les Anglais, qui matérialisent leur rivalité à travers le foot, et deux clubs hyper puissants qui n’ont pas encore accroché la Ligue des Champions à leur palmarès. Ils nous prouvent tous les deux que l’argent ne fait pas le bonheur, ou en tout cas qu’il ne suffit pas au bonheur dans un premier temps. Alors on peut ergoter longtemps sur les frères ennemis du football, des clubs cousins qui courent après la même gloire. Mais ce qui saute aux yeux en ce jour de match, c’est au contraire la différence de taille entre ces deux rivaux.

Si on vous demande de citer les noms qui comptent à Manchester City, il n’y a pas de suspense, le premier sera Pep Guardiola, l’entraîneur, et les joueurs arriveront derrière, alors même qu’il y a des noms ronflants, de Kevin de Bruyne à Riyad Mahrez. A Paris c’est l’inverse. On va d’abord sortir les noms de Messi, Neymar et Mbappé, largement avant celui du coach Mauricio Pochettino. Et c’est tout sauf un détail, c’est le symbole de deux façons très distinctes d’aborder le football, de construire une équipe et de hiérarchiser les priorités. 

À Manchester City, le patron c’est l’entraîneur, mais pas au Paris Saint-Germain ? 

Virginie Phulpin a lu l’interview de Samir Nasri dans le Journal du Dimanche. Le néo retraité a évolué sous les ordres de Pep Guardiola à Manchester City. Pas très longtemps, mais suffisamment pour être marqué à vie. Et il explique qu’avec le coach catalan, tous les joueurs ont une place bien précise sur le terrain et doivent savoir exactement où est chaque partenaire pour mettre en place le jeu voulu. Et quel que soit ton nom, si tu ne respectes pas ça, tu sors. Point barre. Et tout le monde comprend la philosophie.

Alors qu’à Paris, quand Mauricio Pochettino a fait sortir Lionel Messi du terrain il y a 10 jours, ça a viré au psychodrame. Parce que les joueurs sont plus importants que le coach. Et ça se ressent dans le jeu. Quand vous voyez jouer Manchester City, vous voyez la patte de Pep Guardiola. Quand vous regardez le PSG, bon courage pour trouver la patte Pochettino. On ne sait toujours pas comment le PSG veut jouer.

Alors attention, ça ne veut pas dire que Paris ne peut pas gagner, que Paris ne peut pas remporter la Ligue des champions avant Manchester City. Tout est possible avec des grands joueurs. Mais en attendant, le club anglais a une identité de jeu reconnaissable partout. Le PSG a des stars, c’est tout. C’est déjà pas mal cela dit…