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Au lendemain du décès de l'ancien président de la République, Virginie Phulpin tient à rappeler que Jacques Chirac aimait le sport et plus particulièrement les combats de sumo.

La passion de Jacques Chirac pour le sumo.

Si on vous demande quelle image vous garderez de Jacques Chirac et du sport, vous pensez tout de suite à 1998. Cette coupe du monde remise aux Bleus par le président fait partie de notre inconscient collectif. Parce que l’on aime se souvenir des jours heureux. Et heureux, il l’était, Jacques Chirac, en ce soir du 12 juillet. Heureux du moment, de la communion et de l’image de la France donnée par nos champions du monde. Du coup, on l’a tous vu comme un fan de foot parce que l’on avait envie de le voir comme ça. Et ça devait lui convenir aussi, à lui. Sauf que le foot, ça n’était pas son truc. La preuve, on revoit en boucle ces images où il essaie de crier les noms des joueurs pour être à l’unisson du pays, mais où il a toujours un petit temps de retard.
Alors que si on avait tous dû hurler les noms des plus grands sumotori, nous tous là, on aurait eu un peu plus qu’un temps de retard sur Jacques Chirac. Le sumo, elle était là, sa vraie passion sportive. De ces passions qui vous font programmer des voyages officiels au Japon en fonction des dates des plus grands tournois. De ces passions qui vous font dire "j’aurais pu faire du sumo, moi, j’avais la taille requise, et le poids, ça s’acquiert". De ces passions qui vous font collectionner des cassettes vidéo de combats à l’Élysée.

Jacques Chirac a essayé d’importer sa passion pour le sumo en France ?

Il avait envie de la partager avec nous. Dès son arrivée à l’Élysée, il a encouragé la tenue d’un grand tournoi de sumo à Bercy. Et puis une coupe, Jacques Chirac a été créée pour récompenser les plus grands lutteurs japonais. Et quand on entend parler de sumo, on pense inévitablement à Jacques Chirac. Parce que l’on ne va pas se mentir, avant lui, on ne savait quand même pas vraiment ce que c’était que ce sport. Alors nous ne sommes pas devenus des spécialistes, c’est sûr, mais Virginie Phulpin croit que l’on a compris que ça n’était pas juste un combat de types obèses aux cheveux gominés, n’en déplaise à Nicolas Sarkozy.
Cette passion pour le sumo, on dirait qu’elle l’a guidé pour accomplir son destin politique. Quand il décrivait les regards des sumotori avant le combat, c’était avec ces mots "Il ne faut jamais lâcher prise, on doit se battre jusqu'au bout, jusqu'à l'instant décisif où l'on pressent quelle peut être l'issue du combat". C’est comme s’il racontait sa bataille pour accéder à la présidence de la République en 1995. Parce que la politique n’est pas un match de foot, c’est un sport de combat.