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Chaque jour, la matinale d'Europe 1 revient sur l'un des événements sportifs qui fait l'actualité. Ce mardi, Virginie Phulpin revient sur la difficile victoire de l'équipe de France de football face à la Croatie ce mardi soir. Pour elle, il faut néanmoins être indulgent avec les Bleus.

Les Bleus ont battu la Croatie quatre buts à deux ce mardi soir en Ligue des Nations. Le même score que lors de la finale de la coupe du monde il y a deux ans. La comparaison s’arrête là. L’équipe de France a gagné sans convaincre, c’est le moins que l’on puisse dire. Mais pour Virginie Phulpin, il faut être indulgent avec ces Bleus. 

Loin d’elle l’idée de dire que seul le résultat compte. On attend mieux de cette équipe dans le jeu, c’est sûr. Mais Virginine Phulpin voudrait que l’on se mette deux minutes à la place des joueurs.

Déjà, pour la première fois de l’histoire, ils jouaient un match à huis-clos dans leur pays. Même si on commence à avoir l’habitude des tribunes vides. Mais autant pour les matches de clubs, ça passe, autant pour les équipes nationales, quand les hymnes résonnent dans un stade de France vide, c’est un crève-coeur, et ça les touche forcément.

Ensuite, ça fait six mois qu’ils n’ont pas joué ensemble, à part vendredi, mais il y a eu beaucoup de changements de joueurs entre temps, pas simple d’avoir des automatismes. Ils ont tous des niveaux de préparation très différents aussi, difficile d’être une équipe homogène dans ces conditions.

Et puis ils ont quand même vécu un petit psychodrame lundi soir avec le test positif au Covid de Kylian Mbappé. Ils se posent automatiquement des questions, parce qu’ils ont côtoyé l’attaquant pendant plusieurs jours.

Alors oui, Virginie Phulpin comprend que l’on ait pu voir une équipe apathique pendant toute une mi-temps ou presque. Personne ne bougeait, personne ne se parlait, personne ne jouait. En plus, ils évoluent dans un schéma nouveau pour eux, trois défenseurs et cinq milieux de terrain, ça n’est pas une habitude pour les Bleus. Ça fait beaucoup, même pour des épaules de champions du monde. 

On peut aussi être indulgent parce qu’ils gagnent à la fin ? 

Ça pourrait presque être la philosophie de Didier Deschamps. La gagne avant tout. On apprécie ou pas cette approche, ça n’est pas forcément le football que l’on aime ce qu’on a vu ce mardi soir.

Mais laissons cette équipe se reconstruire après tous ces mois sans rien. Il y a des motifs d’espoir. On a vu Antoine Griezmann marquer à nouveau, se libérer un peu. On a vu les débuts d’Eduardo Camavinga en équipe nationale à 17 ans seulement, et déjà tout d’un grand. On a vu une équipe capable de ressortir des vestiaires après la mi-temps dans un tout autre état d’esprit.

Ces Bleus sont capables de se relever après avoir été au fond du trou. Et de gagner. C’est cette résilience là que j’ai envie de retenir ce matin. Peut-être parce qu’on en a tous besoin.