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Chaque jour, la matinale d'Europe 1 revient sur l'un des événements sportifs qui fait l'actualité. Ce vendredi, Virginie Phulpin s'intéresse évidemment au coup d'envoi de l'Euro avec Turquie-Italie en match d'ouverture. Selon elle, cette compétition est une véritable machine à fantasmes.

Ça y est, l’Euro commence ! Italie Turquie ce soir sur Europe 1, le match d’ouverture de ce championnat d’Europe des Nations. En attendant le premier match des Bleus mardi contre l’Allemagne. Pour Virginie, cet Euro, c’est une vraie machine à fantasmes.  

L’Euro comme obscur objet de nos désirs. Déjà pour la première fois, il va coller à l’idée d’Europe, avec son organisation dans 11 villes, 11 pays. Ce que voulait Michel Platini, au départ, c’était rendre le football accessible à des pays qui ne gagnent jamais rien. On va avoir des matches en Azerbaïdjan ou en Hongrie. Des nations qui aujourd’hui ne sont jamais sur le devant de la scène. Là, elles vont profiter de rencontres de haut niveau. Une idée basée sur cette générosité-là, ça ne nous arrive pas souvent, donc c’est plutôt réjouissant et presque utopiste.

Alors on parle d’Europe, c’est l’Europe version UEFA, pas l’union européenne. Ça tombe bien, vu que la finale aura lieu à Wembley, dans cette Angleterre qui a une petite allergie européenne, à part pour le foot bien sûr.  

Quand Virginie Phulpin parle de fantasme, c’est qu’à chaque Euro, comme à chaque coupe du monde, on se rappelle de glorieuses périodes, des moments heureux qui resurgissent. Des coups francs de Platini en 1984 au but en or de Trézéguet en 2000. Et les anciens joueurs qui nous ont fait rêver lors de ces deux Euros gagnés par les Bleus, viennent partager avec nous leurs souvenirs et leurs analyses.

Une compétition comme celle-là réunit les générations. Elle rassemble aussi des fans qui suivent le foot toute l’année et des gens qui ne regardent que parce que c’est l’équipe de France. Et j’aime bien cette idée de réunion des contraires que nous offre l’Euro. Un ballon en guise de baguette magique.   

L’équipe de France en elle-même est une sacrée machine à fantasmes. 

On a tellement besoin d’être fiers de quelque chose en ce moment, que cet Euro tombe à pic. Notre moral n’est pas au plus haut, depuis un an et demi, entre confinements et déconfinements, crise sanitaire et tests PCR. Et là, Mbappé, Benzema et Griezmann arrivent avec leur talent qui offre toutes les promesses. On se prend déjà pour les rois de l’Europe en répétant à toutes les sauces que nos Bleus font peur à toutes les sélections.

C’est vrai que cette équipe impressionne, mais attention, elle n’a pas encore gagné, comme dirait Didier Deschamps. Ce sélectionneur est capable de tout, on le sait. De faire revenir Karim Benzema après cinq ans de brouille, de faire taire les égos surdimensionnés de certains joueurs, et d’enterrer les polémiques avant qu’elles n’aient vraiment vu le jour. Il va réussir à tous nous rassembler derrière cette équipe pendant un mois. Ce qui n’est quand même pas une mince affaire par les temps qui courent.

On ne sait pas comment cet Euro se finira, mais cette compétition nous rend déjà un peu heureux, ce qui est déjà pas mal.