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Chaque jour, la matinale d'Europe 1 revient sur l'un des événements sportifs qui fait l'actualité. Ce mercredi, Virginie Phulpin s'intéresse au match France-Pays de Galles, le premier match de préparation avant l’euro. Selon elle, il faut faire attention à trop d’euphorie.

L’équipe de France de football affronte le Pays de Galles ce mercredi soir à Nice, c’est son premier match de préparation à l’Euro. Les Bleus vont aligner Benzema, Mbappé et Griezmann en attaque. Une équipe de rêve. Mais pour Virginie Phulpin, il faut faire attention à l’euphorie avant la compétition. 

Cette équipe de France a de la gueule, c’est le moins qu’on puisse dire. Le trio Benzema Mbappé Griezmann fait pâlir d’envie toutes les équipes du monde. Et si on ajoute N’Golo Kanté au milieu de terrain, le meilleur joueur de la planète actuellement, vainqueur de la Ligue des champions avec Chelsea et candidat au Ballon d’or si cette récompense était décernée à ceux qui la méritent vraiment, autant dire que l’Euro est gagné d’avance. Attention, Kanté ne joue pas ce mercredi soir. C’est un surhomme, d’accord, mais il vient de rejoindre les Bleus, on va lui laisser le temps de se remettre de ses émotions.

En plus, aux autres postes sur le terrain, de Lloris à Varane, c’est plus que solide aussi. Et après tout, on est champions du monde ou pas ? Alors allez-y, venez nous chercher…

Ce tableau idyllique nous ramène à la coupe du monde 2002. L’équipe de France s’était présentée avec le statut de favori, l’équipementier avait même placardé des affiches avec une deuxième étoile de champion avant le début de la compétition. Forcément, les Bleus avaient dans leurs rangs Thierry Henry, David Trézéguet et Djibril Cissé. Les meilleurs buteurs des championnats d’Angleterre, d’Italie et de France, plus Zinédine Zidane à la baguette. Qu’est-ce qui pouvait nous arriver ? Ben la cuisse de Zizou qui lâche, et les attaquants qui ne marquent pas un seul but. Terminé.  

On n’est peut-être pas obligé de rappeler les mauvais souvenirs maintenant.  

Si, justement. Pour conjurer le mauvais sort, d’abord. Et puis c’est important de se souvenir que même avec les meilleurs joueurs du monde, on n’est pas à l’abri d’une mauvaise surprise. Parce que c’est du sport. C’est ce qu’on aime, et c’est ce qu’on déteste. Oui, en même temps. C’est toute la beauté et la cruauté de ce satané football. Donc Virginie Phulpin voudrait juste qu’on évite de déboucher les bouteilles de champagne avant l’heure.

Ça lui rappelle un souvenir beaucoup plus heureux. Les Italiens en finale de l’Euro 2000. Ils menaient 1 à 0 contre les Bleus, les remplaçants et le staff étaient tous debout devant leur banc en train de se congratuler, quand Sylvain Wiltord a égalisé. Thierry Henry a fait signe à la Squadra Azzura de se rasseoir gentiment, avant que David Trézéguet ne marque son but en or. Virginie Phulpin a envie de revivre ces émotions à l’Euro.

Mais pas le froid dans le dos vécu par l’Italie. Alors c’est vrai, les Bleus font partie des favoris. Mais on va se rasseoir aussi et attendre un peu avant d’exulter.