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Mardi, le Conseil d'Etat n'a pas donné raison à Lyon qui a vu son recours contre l'arrêt de la Ligue 1 rejeté. En revanche, les relégations d'Amiens et de Toulouse sont suspendues. La LFP et la FFF doivent revoir leur copie, mais pour Virginie Phulpin, une Ligue 1 à 22 clubs n'est pas une bonne solution. 

Le Conseil d’Etat rejette le recours de l’Olympique lyonnais. La saison de Ligue 1 est bien terminée. Mais les descentes d’Amiens et Toulouse en Ligue 2 sont suspendues. A la Ligue et la Fédération de décider maintenant si le championnat se jouera à 20 ou 22 clubs. Pour vous, la seule solution possible, c’est 20 clubs. 

Il n’y a plus de saison ma bonne dame. En tout cas, la saison 2019-2020, elle est bel et bien finie. Jean-Michel Aulas a perdu son match recours. Et son Olympique lyonnais, 7e du classement après 28 journées, est aujourd’hui beaucoup plus perdant qu’Amiens et Toulouse, les deux derniers du championnat. Le Conseil d’Etat a suspendu hier leur relégation en Ligue 2.

Alors je vois ces clubs faire part de leur joie et de leur soulagement depuis hier comme si leur avenir en Ligue 1 était assuré. Euh, c’est loin d’être le cas, encore. Ils le savent très bien, mais on ne peut pas non plus reprocher à Toulouse de profiter d’une bonne nouvelle. Quand on a marqué treize points en 28 journées, c’est difficile de tempérer l’ivresse d’une victoire qu’on a aussi peu souvent goûtée. Même si elle est temporaire. 

Qu’est-ce que dit le Conseil d’Etat ? Il ne fait que jouer son rôle, en rappelant que légalement, le championnat, la saison prochaine, peut se jouer à 20 ou à 22 clubs. Les deux possibilités existent et sont légales. Mais son rôle s’arrête là. Heureusement, ça n’est pas lui qui décide de ce qui est le plus légitime sportivement. Ca, c’est à la Ligue et la Fédération de le faire maintenant. C’est à elles de fixer une nouvelle convention. Pour choisir à combien de clubs la Ligue 1 va se jouer sur le prochain exercice, et donc s’il y aura des relégations ou pas. 

Et pour vous il faut choisir 20 clubs.

C’est une question de logique et d’équité sportive. Comment pourrait-on acter la fin d’une saison, avec un champion, avec des clubs qualifiés pour les coupes d’Europe, et en revanche pas de clubs relégués ? Ce serait une sorte d’entre-deux sorti de nulle part. Soit on valide tout, soit on ne valide rien. C’est à dire que soit il y a un classement avec les récompenses et les sanctions qui vont avec, soit il n’y a pas de classement et c’est une saison blanche.

Si on choisissait de jouer à 22 la saison prochaine, ça voudrait dire qu’on répond à Lyon "vous avez fini 7ème, c’est comme ça, ça ne bougera pas", et en revanche on dit à Amiens et Toulouse "vous avez fini aux deux dernières places, mais comme le championnat a été tronqué, vous auriez peut-être pu faire mieux". Non, encore une fois, c’est tout ou rien.

En plus, et ça c’est un autre problème, la Fédération a déjà dit non à une Ligue 2 à 22 clubs. Donc la moindre des choses c’est que tout le monde soit logé à la même enseigne, non ? Sinon, les clubs relégués de Ligue 2 en National vont faire des recours. Et ce serait difficile de leur donner tort. Pourquoi nous on est relégués et pas eux ? Qu’est-ce que vous répondez à cette question ?

On ne va quand même pas passer l’été à examiner des recours et à tourner en rond. Mais si Amiens et Toulouse sont relégués à la fin, il faudra de toute façon parler dédommagement après.