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Chaque jour, la matinale d'Europe 1 revient sur l'un des événements sportifs qui fait l'actualité. Ce lundi, Virginie Phulpin revient sur la fabuleuse victoire du Français Julian Alaphilippe qui a remporté le maillot arc-en-ciel ce dimanche à Imola. Il devient le nouveau champion du monde de cyclisme après un Tour de France très compliqué.

Julian Alaphilippe est champion du monde de cyclisme. Le Français s’est imposé ce dimanche à Imola, 23 ans après la dernière victoire tricolore, celle de Laurent Brochard en 1997. Pour Virginie Phulpin, la couleur arc en ciel du maillot de champion du monde est le meilleur symbole possible de ce que vient de réussir Julian Alaphilippe.  

Oui, on dirait un rayon de soleil qui traverse la pluie. Ce maillot arc en ciel est venu illuminer notre dimanche de grisaille et nos pensées moroses. Oui, le cyclisme français a encore des couleurs ! Une semaine après l’arrivée du Tour de France où nos coureurs ont encore eu leur lot de malchance, entre ce satané bidon tendu à Julian Alaphilippe quand il ne fallait pas et qui lui a fait perdre le maillot jaune et cette maudite chute de Thibaut Pinot dans la première étape. On finissait par se dire que les plans qui se déroulent sans accroc, ça n’était pas pour nous. On n’avait qu’à regarder passer l’étoile Pogacar et le train Jumbo Visma si on avait envie de rêver à un avenir radieux. Mais non, tout n’est jamais tout blanc ou tout noir au pays du sport.

Regardez ces couleurs de l’arc en ciel sur le maillot de champion du monde de Julian Alaphilippe ! Depuis la perte du maillot jaune sur le Tour, il s’est fixé sur cet objectif des Mondiaux. Et il a entraîné toute l’équipe de France dans son sillage. C’est l’équipe toute entière qui s’est livrée à une course totalement maîtrisée. Du sélectionneur à tous les coureurs, chacun a parfaitement joué sa partie, dans une course au plateau pourtant très relevé.

C’est donc possible qu’un coureur français ait un plan et aille au bout sans que rien ne déraille. On n’a pas l’habitude, nous ! Et on profite d’autant plus de cette éclaircie qui nous réchauffe le cœur.  

Derrière ce plan parfaitement maîtrisé, on retient surtout l’émotion de Julian Alaphilippe. 

Les larmes du champion sur le podium sont un peu les nôtres. Des années de frustration, de souffrance, des années à se construire un magnifique palmarès et à toucher ses rêves du doigt, entre ces jours magiques passés en jaune sur le Tour et ces espoirs déçus pour arriver à cette consécration hier. Il y a tant de sentiments mêlés qui affleurent dans les larmes de Julian Alaphilippe et dans les nôtres.

Le coureur a représenté en quelques minutes sur le podium toute cette humanité qui le caractérise. Un champion entier, à fleur de peau. Et ce sont ces émotions là que Virginie Phulpin a envie de retenir, plus que les chiffres, ce premier champion du monde français depuis 23 ans.

Évidemment que ça nous permet de mesurer sa performance. Mais c’est tellement plus que ça. Oui, inconsciemment, ça va remettre une pièce dans la machine à fantasmes, "et s’il pouvait gagner le Tour de France ?".

Parce que depuis ce dimanche, on pense à nouveau que tout est possible. Julian Alaphilippe est champion du monde, maintenant on en a la preuve, après la pluie vient le beau temps, avec un arc en ciel pour parfaire le moment.