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À Saint-Etienne, c’est la guerre entre les deux présidents. Les patrons aimeraient également mettre l'entraineur dehors mais ça coûterait cher. Il le sait et en joue en restant à son poste.

Saint-Etienne reçoit Wolfsburg ce jeudi soir en Ligue Europa, avant le derby contre Lyon dimanche. Virginie Phulpin se croit dans un mauvais feuilleton avec trop de têtes d’affiche.

Une tête, il y en a une qui va tomber, celle de l’entraîneur Ghislain Printant. Il sera encore en poste ce jeudi soir. Enfin, lui ou son ombre, on ne sait plus très bien. Bon courage pour être crédible en donnant des consignes aux joueurs, vu que ses valises sont prêtes et que son successeur, pourrait être présenté juste après le match. Ça fait des jours que Saint-Etienne voulait se débarrasser de lui et de ses mauvais résultats. Ça a donné lieu à quelques scènes tragi-comiques orchestrées par une présidence à deux têtes. Deux têtes qui regardent dans des directions différentes dès que le navire tangue, ce qui n’aide pas à maintenir le cap.
Dimanche dernier, Saint-Etienne jouait à Nîmes. Oh surprise dans l’hôtel de l’équipe. Roland Romeyer (l’une des deux têtes présidentes) est là, et il est même accompagné par l’avocat du club. Tiens, on ne sait jamais, une erreur de Ghislain Printant, et hop, on fait constater la faute. Mais les Verts ont gagné, c’est rare cette saison. Et dans un geste digne des plus grands retournements de veste, Roland Romeyer a voulu prendre l’entraîneur dans ses bras. Mais celui-ci a esquivé, on le comprend un peu. Si c’était de la fiction, on trouverait que c’est un peu too much.

Beaucoup de supporters de Saint-Etienne n’en peuvent plus leurs deux présidents.

On est dans un Vaudeville ou on ne l’est pas. Des supporters ultras sont intervenus au milieu d’une conférence de presse pour réclamer le départ des deux têtes. Ça fait 16 ans que Saint-Etienne a ses deux présidents. Ça fait long pour une alliance de la carpe et du lapin. Il y a eu des hauts, évidemment, le club a retrouvé la première partie du classement. Mais dès qu’il y a un bas, Roland Romeyer et Bernard Caïazzo se marchent sur les pieds. On pourrait traduire ça par marcher sur le foot. Entre un Roland Romeyer (homme du cru qui adore se mêler de ce qui se passe sur le terrain) et un Bernard Caïazzo (hommes d’affaires plus porté sur le clinquant), ces deux-là ont du mal à se parler et à se comprendre.
Là, ils n’étaient pas d’accord sur le nom du futur entraîneur. Ils ont fini par s’entendre pour faire venir Claude Puel. Mais franchement, ça fait désordre. Certains supporters les surnomment Laurel et Hardy. Sauf que là, franchement, il est complètement raté ce sketch de début de saison.