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Ce mardi marque la création officielle d'un neuvième groupe parlementaire à l'Assemblée nationale. Composé de députés frondeurs de LREM, c'est un coup dur pour le parti présidentiel, qui perd sa majorité absolue dans l'hémicycle. Mais pour autant, les déçus du macronisme ne seront pas sanctionnés.

Officiellement, la démarche de scission de ces Macronistes déçus est critiquée par les instances mais en réalité , l'Elysée va suivre ce groupe d’un œil intéressé.

Et la meilleure preuve, c’est que la République en Marche a décidé hier soir de ne pas exclure les contestataires. C'est une consigne de l’Élysée, du président de la République en personne. C'est un ordre donné au mouvement présidentiel, qui aurait préféré sanctionner les députés dissidents.

Pourquoi une telle mansuétude de la part d'Emmanuel Macron, dont l'indulgence est plutôt inédite ? Et bien parce cette fracture marque la fin du fameux "en même temps", cette idée de dépassement de la droite et de la gauche au cœur du projet présidentiel. Autrement dit, ces rebelles pourraient permettre au chef de l'Etat de lancer une coalition politique plus large avec une véritable aile gauche.

A défaut, ces défroqués du Macronisme deviendraient des adversaires. La création de ce groupe, qui va s’appeler "Ecologie, Démocratie et Solidarité", donne le signal de l’entrée dans l’ère de la présidentielle.