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Chaque matin, Michaël Darmon évoque un sujet précis de la vie politique.

Les élections européennes ont continué de modifier le paysage politique français avec une accélération des événements politiques à venir.

Dégagisme saison 2 !
L’effondrement de la liste LR de François-Xavier Bellamy ouvre une période de crise forte. Ce dimanche soir, Laurent Wauquiez a assumé l’échec et a fixé un objectif "nous avons trois ans pour la conquête du pouvoir".
Quelques minutes plus tard, autre son de cloche avec François-Xavier Bellamy "la droite est en crise et tout est à reconstruire".
Ceux qui fourbissent leurs armes contre le choix de Laurent Wauquiez de se positionner sur une droite conservatrice ne vont pas attendre longtemps pour cibler le cibler ainsi que sa stratégie.

Dès ce dimanche soir sur Europe 1, le député LR Eric Diard indiquait à Laurent Wauquiez la marche à suivre "la démission".
Autour de Gérard Larcher, des voix devraient s’élever dès ce lundi pour exiger une initiative capable de rassembler la droite et le centre.
Ce dimanche dans les coulisses des Républicains, les commentaires des élus locaux n’étaient pas tendres à l’image du maire de Cannes (David Lisnard) qui parle de "catastrophe pour la droite".
Du côté de Valérie Pecresse, on rappelle que Laurent Wauquiez l’avait faite siffler en 2018 quand elle avait dit "Il faut élargir la droite et non pas la rétrécir".
Ce dimanche, ce sont les électeurs qui ont sifflé Laurent Wauquiez, dit-on autour de la présidente de la région Île-de-France. Les tensions ne font que commencer !

Autre victime de la soirée, Jean-Luc Mélenchon avec son parti qui s’effondre dans ce scrutin. Ironie du sort, c’est lui qui a imposé ce concept de dégagisme en 2017.

Et maintenant que va faire Emmanuel Macron ? Est-ce que la vie gouvernementale va aussi s’accélérer ?

Depuis quelques jours, on préparait à l’Élysée les argumentaires qui intégraient la deuxième position.

Dès ce dimanche soir, les conseillers présidentiels se disaient satisfaits dans l’entourage du président de la République en rappelant que, depuis 25 ans, tous les partis au pouvoir ont eu des mauvais scores aux européennes. Ils soulignent également que LREM (jeune parti) limite la casse dans un contexte social difficile.
Mais en réalité, Emmanuel Macron a regretté qu’il manque deux points à la liste Renaissance.

De son côté, Édouard Philippe éteint les lampions et fait entendre un son de cloche différent de celui de l’Élysée. "Quand on arrive deuxième, on ne pas dire que l’on a gagné. Je prends pour ma part ce résultat avec humilité et serai à pied d’œuvre pour poursuivre le projet du président et de la majorité"
Traduction "Philippe reste à Matignon pour porter l’acte 2 du quinquennat avec une partie de la majorité qui veut le mettre sous surveillance".

Pendant ce temps, Emmanuel Macron s’implique fortement dans la construction d’une coalition européenne pour rassembler les partis progressistes, il en a parlé avec Angela Merkel dès ce dimanche soir.
Même si son appel à faire battre le Rassemblement national n’a pas été entendu en France, les populistes ne parviennent à renverser le parlement européen.

À l’occasion de ces Européennes 2019 qui feront date, L’Élysée invente la victoire en seconde position.