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L'idée d'un remaniement fait son chemin à l'Elysée. Emmanuel Macron pourrait procéder à des changements au sein du gouvernement après le second tour des élections municipales. Certains ministres en profitent pour faire connaitre leurs ambitions. 

Les couloirs du gouvernement bruissent d’un projet de remaniement qui pourrait avoir lieu après le second tour des élections municipales. C’est le moment pour les ministres de faire passer leur message et à chacun sa méthode.

Il y a ceux qui le font savoir à tout le monde comme Gerald Darmanin, le chouchou du président. Le nouveau maire de Tourcoing a été encouragé à déclarer publiquement : "je veux peser". En clair, le ministre des Comptes publics veut changer de portefeuille, comme il l'a dit il y a trois semaines dans le JDD. On ne sait pas ce qu’il décrochera mais ça sera sûrement un ministère important.

Il y a les discrets comme Bruno Le Maire. Lui, il rêvait d’aller à Matignon, tout en disant que cela ne l’intéressait pas, même en cas de départ d’Édouard Philippe. Aujourd’hui, il a compris qu’il n’aurait sûrement pas le job. Depuis, Bruno Le Maire fait savoir en sous-main qu’il aimerait bien garder Bercy pour piloter le plan de relance à la rentrée. Autrement dit : s’il n’est pas Premier ministre, il sera le premier des ministres. 

Autre ministre, autre méthode, comme Didier Guillaume, ministre de l’Agriculture, qui critique ses petits camarades. L’ancien sénateur socialiste a récemment pris ses distances avec Christophe Castaner, le ministre de l’Intérieur, sur ses prises de position à propos des violences policières, en prenant la défense des victimes de racisme. Là, il s’agit de décrocher le label "bien vu à gauche" en cas de virage décidé par Emmanuel Macron.

Tous ont le même objectif : se faire entendre au château, car ils savent que leur sort sera scellé dans les prochains jours.