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Le monde politique est totalement bouleversé par la crise du coronavirus. Cartes rebattues, oppositions d'hier réconciliées avec le pouvoir ? Comme l'analyse Michael Darmon dans son fait politique du jour, mardi matin, la droite considère que l'union nationale autour de l'exécutif se révèlerait être un piège.

Le président de la République pense à la France d’après, on le sait. Il n'est pas le seul : à droite également, on réfléchit à la situation politique qui découlera de cette crise. Mais chez Les Républicains, l'union nationale est vécue comme un piège politique. Pourquoi ?

Parce qu’elle ne saurait pas quoi répondre. "Ce serait un vrai dilemme", m’a confié un élu influent de droite qui m’a expliqué que la question avait été au menu d’un déjeuner au sommet il y a quelques jours.

Officiellement, l’opposition de droite a mis ses critiques en veilleuse depuis le début de la crise, mais attend impatiemment la fin du confinement pour demander l’ouverture d’une commission d’enquête sur la gestion de l’épidémie par le gouvernement.

Si Emmanuel Macron proposait l’union nationale, ce serait impossible de lui refuser et de ne pas participer au redressement du pays. D’autant que l'on considère à droite que le chef de l’Etat est seul, que son gouvernement sera épuisé après l’épidémie et qu’il faudra renouveler les équipes. Dans ce cas, il sera difficile de lancer une candidature face à Emmanuel Macron en 2022 pour l’élection présidentielle.

L’union nationale serait donc un piège pour la droite. On le voit, malgré la crise sanitaire, la politique continue.