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Chaque matin, Michaël Darmon évoque un sujet précis de la vie politique.

L’effervescence gagne les membres du gouvernement qui entendent les signes avant-coureur d’un remaniement. On entend également que les macronistes du premier cercle souhaitent un virage à gauche. Qu’en est-il ?

Il y a cette information lue dans le Journal du Dimanche, Richard Ferrand (président de l’Assemblée nationale) ferait partie avec un autre proche du président, Philippe Grangeon, de ceux qui aimeraient bien voir Jean-Yves Le Drian à Matignon.
Un conseiller présidentiel et le troisième personnage de l’État, bigre !
Autour de Richard Ferrand, on dément cette intention. Richard Ferrand a une excellente relation avec le Premier ministre et l’heure est au grand débat pas au chambardement, dit-on.
Les macronistes de la première heure veulent-ils récupérer Matignon ? Même si cela leur démange depuis longtemps, ce n’est pas le moment, dit on au sommet de la Macronie.
À l’Élysée, on précise que l’on entend plus d’inquiétude sur comment va-t-on sortir du grand débat que sur le changement du Premier ministre.

Quand on pousse un peu plus loin, il y a ce dernier argument, étonnant et amusant, selon un spécialiste des cartes régionales et bretonnes. Le Drian est du Morbihan et Ferrand du Finistère. L’un ne peut soutenir l’autre, parait-il.
La politique est une alchimie toujours délicate.

Si essaie donc de se placer dans la tête du président, quel intérêt a-t-il à lancer son acte 2 du quinquennat avec un nouveau gouvernement dirigé par Édouard Philippe ?

C’est intéressant effectivement de se placer de ce point de vue qui n’est pas anodin.
Il y a deux critères pour qu’un président puisse bien vivre son couple exécutif, la loyauté et la tranquillité.
Édouard Philippe est loyal au président, il n’a pas d’arrières pensées même si ça ne l’empêche pas d’avoir parfois quelques états d’âme.

Surtout, l’acte 2 du quinquennat sera conçu par Macron et décliné par Édouard Philippe, sauf coup de théâtre.
Le vrai problème sera peut-être le même que pour le dernier remaniement : plusieurs membres du gouvernement font savoir qu’ils aimeraient bien faire autre chose et ce souvent des femmes.
Il va falloir trouver d’autres personnes pour entrer et là, on comprendra dans quelle direction ira le président.
Ouverture encore à droite ou rééquilibrage à gauche ? Le temps de la coalition avec plusieurs partis qui se prépare n’est pas encore arrivé mais il se prépare.
Le prochain remaniement prévu pour remplacer les candidats aux élections pourrait faire office de brouillon avant le projet de recomposition beaucoup plus large, prévu pour beaucoup plus tard.