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Dans une interview accordée au Monde, Agnès Buzyn a fait des révélations explosives concernant la gestion de la crise épidémique par l'exécutif. L'ancienne ministre de la Santé affirme avoir prévenu le président et le Premier ministre de l'ampleur du désastre sanitaire qui attendait la France et les avoir alertés sur le fait que les élections municipales ne pourraient pas se tenir avant de quitter son ministère pour remplacer Benjamin Griveaux comme candidate à la mairie de Paris pour la République en marche. Elle assure avoir eu pleine conscience de partir au pire moment et pour une élection qui n'aurait pas lieu au moment de la passation de pouvoir avec Olivier Véran. Suite à ses révélations très gênantes pour l'exécutif, la question de sa candidature au second tour prévu en juin se pose désormais légitimement.

Agnès Buzyn peut-elle rester candidate ?

Ça va être difficile ! Ce mardi dans l’après-midi, Michael Darmon a pu prendre connaissance des messages que s’échangent entre eux les hauts responsables de la Macronie sur les boucles Telegram, cette messagerie cryptée où l’on peut parler en toute discrétion. Agnès Buzyn s’y fait étriller.

Un exemple, les nerfs de l’ancienne ministre de la Santé sont comparés à ceux du mollusque pour ne citer que la phrase la plus délicate. Et ce n’est pas son communiqué en forme d’auto critique qui a calmé les esprits. D’autant qu’elle ne retire pas ses propos, elle les regrette. La question de son maintien à la tête de la liste LREM à Paris se pose dans la majorité. 

Pourquoi Agnès Buzyn a-t-elle agi ainsi ?

Est-ce à cause d’une victoire désormais impossible à Paris alors qu’elle se voyait démarrer une carrière politique ? Est-ce à cause d’un énorme sentiment de culpabilité face à la catastrophe sanitaire elle qui est médecin ?

Après Gérard Collomb qui a claqué la porte parti en prévenant d’une explosion dans les banlieues, 

Agnès Buzyn tourne les talons en annonçant des dizaines de milliers de morts à cause du Coronavirus et demande à réintégrer l’hôpital. 

Décidément avec les bons élèves du macronisme, les ruptures sont toujours fracassantes.