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L'avis plutôt tiède du conseil scientifique, pas opposé à l'organisation du second tour des municipales en juin, mais dans des conditions très strictes, n'aide pas le Président de la République et son gouvernement, seuls face à leurs choix. Emmanuel Macron cherche à trouver un consensus, mais ses adversaires politiques refusent de l'aider. 

Ce deuxième tour des élections municipales reste un casse-tête pour le gouvernement, après l'avis plus que prudent du conseil scientifique. Emmanuel Macron recherche un consensus politique, mais la droite n’a pas envie de l’aider.

C'est le moins que l’on puisse dire en effet. Le projet de concorde nationale d'Emmanuel Macron reste, pour l'instant, du domaine du rêve. Et le premier opposant au chef de l’Etat, c'est Gérard Larcher, le président du Sénat.

Il refuse un débat parlementaire sur la date du second tour des municipales et renvoie l’exécutif face à ses responsabilités. Le Sénat, à majorité de droite, s’apprête d'ailleurs à demander des comptes au gouvernement et à l’Etat sur la manière dont la crise sanitaire a été gérée. La création d'une commission d’enquête au Palais du Luxembourg est même déjà sur pied. 

Aucun cadeau ne sera fait à Emmanuel Macron. C'est l état d’esprit que l’on retrouve à droite comme à gauche, où les projets d’alliances en vue de la présidentielle s’organisent. Alors, s’il est trop tôt pour décider de l’issue de cette bataille qui s’annonce, une chose est certaine : la vitrification de la vie politique, imposée par le macronisme depuis 2017, est aujourd’hui bel et bien terminée.