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La question de la fiscalité post confinement a ravivé le clivage entre la gauche et la droite. La gauche réclame une taxe des hauts revenus et dividendes des multinationales pour financer la relance économique. La droite veut, au contraire, aider les entreprises, baisser leur charges et augmenter le temps de travail.

Emmanuel Macron doit évoquer l’après confinement dimanche devant les Français, ce monde d’après mais qui fait finalement ressurgir un débat très ancien : celui entre la droite et la gauche.

Le vieux clivage droite gauche, que l’on pensait disparu depuis l’élection d’Emmanuel Macron, reprend sur un terrain explosif en cette fin du quinquennat, celui de la fiscalité.

 

À l’Assemblée nationale, les dissidents de la République en marche, les macronistes de gauche qui ont crée leur groupe il y a quinze jours, ont mis les pieds dans le plat. Pas question d’augmenter les impôts pour les ménages, il faut plutôt taxer les hauts revenus et les dividendes des multinationales pour financer la relance économique.

 

À droite au contraire, on se bat pour faut aider les entreprises, baisser leur charges et augmenter le temps de travail.

Ce débat ne fait que commencer, ou plutôt recommencer. 

On l’a vu lors du premier tour des élections municipales et le deuxième tour le 28 juin devrait confirmer cette tendance, le mouvement présidentiel du "en même temps" ne s’implante pas.

 

D’où l urgence pour Emmanuel Macron de revenir aux racines du macronisme, des origines pour réaffirmer que ses intuitions de 2017 étaient justes tout en reconnaissant qu’il a été empêché par les crises et les réalités du pouvoir. 

C’est le sens de sa phrase : "je n’ai pas réussi à embarquer les Français". 

Dimanche devant les Français, Emmanuel Macron va vouloir montrer qu’il reste le pilote de son projet présidentiel mais avec l’avion du macronisme pour l’instant cloué au sol.