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Chaque matin, Michaël Darmon évoque un sujet précis de la vie politique.

Brigitte Macron est devenue la nouvelle "madame Pièces jaunes". Ce mardi, elle fait sa première sortie à Lyon et un enjeu peut en cacher un autre.

Pour cette première sortie consacrée aux Pièces jaunes, Brigitte Macron se rend avec Sophie Cluzel dans un lieu qui lui tient à cœur, la maison du répit. Il s’agit d’une structure qui aide les personnes qui accompagnent ou aident une personne handicapée. Cela concerne notamment l’autisme, une question à laquelle la Première dame s’est toujours intéressée avec le problème de l’éducation inclusive, accueillir les enfants dans les structures de l’Éducation nationale. C’est un sujet délicat et pour cela, il faut vaincre les réticences de certaines associations.

Cette maison du répit à Lyon (financée par la métropole et la région) est importante. Si Brigitte Macron a voulu aussi s’y rendre avec Sophie Cluzel (secrétaire d’État au Handicap) c’est aussi pour donner à sa manière le coup d’envoi des élections municipales. Dans la charte des dix engagements progressistes pour les municipales annoncées par Stéphane Guerini, il y a l’obligation de prendre une personne à handicap.

C’est la face B de ce déplacement à Lyon de Brigitte Macron : le symbole politique ?

Autre face de la pièce, David Kimmenfeld. Le président de la métropole est un important soutien de la structure, il sera aux côtés de Madame Macron.
Or, il est le rival en guerre ouverte avec Gérard Collomb qui a quitté le gouvernement pour faire campagne et à été le premier soutien d’Emmanuel Macron.
Brigitte Macron n’est pas en campagne électorale mais elle a joué les casques bleus. Comment ? Elle a dîné avec Gérard Collomb ce lundi et aujourd’hui, il participera à la visite. Un geste diplomatique puisque la ville de Lyon n’a pas financé la maison du répit.
On verra si cela contribuera à apporter un répit dans la guerre à Lyon

La semaine dernière Brigitte Macron était à Marseille en compagnie d’un marcheur local et elle a déjeuné avec Jean-Claude Gaudin.

Elle n’a pas seulement récupéré la mission des Pièges jaunes, comme Bernadette Chirac le faisait au moment des campagnes électorales, Brigitte Macron est un "supplément dame" pour le président en politique.