Chaque matin, Michaël Darmon évoque un sujet précis de la vie politique.
Ce week-end on a vu qu’il y avait moins de fluo dans les rues. Mais pour autant, la colère ne retombe pas. En fait c’est maintenant que tout commence...
C’est parti pour une course contre la montre sur plusieurs fronts. Faire en sorte que les mesures annoncées soient effectives. La haute administration a fait de la résistance, le gouvernement lui a tordu le bras : les fameux 100 euros de la prime d’activité seront versés en février et non pas en avril ou en juin.
Malgré La décrue en nombre de manifestants, la colère est toujours là. Pour Emmanuel Macron, l’enjeu est triple : le pouvoir d’achat, la justice fiscale et le fonctionnement de la démocratie. Le chef de l'Etat décide de s’appuyer sur les maires des petites villes en prise directe avec la vie des Français. Ll les rencontrera lors de son Tour de France. L’objectif est aussi d’élargir son assise et de sortir du face à face imposé par l’association des maires de France de François Baroin.
Comment créer le dialogue avec les "gilets jaunes" invités à participer au grand débat national ? Et sont ils disposés à parler vraiment avec le gouvernement ?
Ce dialogue ne sera pas facile. Les gilets jaunes font la promotion du RICARD (Référendum initiative citoyenne apolitique républicain et démocratique). C'est devenu le RIC sur le terrain pour ne pas prêter à confusion, un outil de contre pouvoir du peuple. On retrouve d'ailleurs là l’influence des extrêmes qui ont en partie ont infiltré ce mouvement. Utiliser le référendum pourquoi pas, mais pas sur n’importe quel sujet, répond Édouard Philippe dans Les Échos. Les plus radicaux des "gilets jaunes" se placent sous la bannière du blogueur Étienne Chouard, le célèbre partisan du "non" au référendum de 2005. Ils veulent faire valider un texte aux accents révolutionnaires contre l’Etat et le principe de l’impôt.
Alors comment reprendre le quinquennat, se demande Emmanuel Macron. Le nouvel élan passe par le monde d’avant : les élus locaux, les syndicats, les présidents de région. Selon un élu, Emmanuel Macron va devoir se résoudre à une cohabitation mais sans dissolution.