Chaque matin, Michaël Darmon évoque un sujet précis de la vie politique.
On a suivi les annonces et le discours du président, c’est un tournant dans la politique menée. Qu’est-ce qui a changé ?
Selon un expert de la vie politique, Emmanuel Macron a pris le Canadair de la dépense publique pour éteindre l’incendie social et fiscal.
Une dizaine de milliards ont été lâchés en 13 minutes, c’est dire s’il y a urgence.
Parce que l’économie est très affaiblie en raison des manifestations liées au mouvement des "gilets jaunes", parce qu’il fallait envoyer un message à l’opinion qui soutient les "gilets jaunes".
Un autre tournant a été pris, celui de contredire ses ministres de plein fouet.
La ministre du Travail disait "pas touche au smic", il est boosté.
Marlène Schiappa qui se disait prête à rétablir l’ISF, pas question.
Bruno Le Maire qui s’est déclaré opposé à toucher à la CSG devra défendre la décision présidentielle, mais il a l’habitude de défendre des positions qu’il a pu combattre.
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Autre décision, celle de continuer à brouiller les lignes à droite et s’inspirer de l’expérience de Nicolas Sarkozy sur les heures supplémentaires défiscalisées. Un dispositif qui avait bien marché sous le quinquennat Sarkozy.
Il faut savoir que l ancien président et Emmanuel Macron ont déjeuné en tête à tête vendredi et cette mesure a du faire fait partie du menu.
On verra quels effets auront ces annonces sur le long terme.
En attendant, la vie s’organise dans les ronds-points, sans se préoccuper des mobilisations vers la capitale.
En attendant, les ronds-points sont toujours occupés. Ces lieux sont en train de changer de statut, ils restent des lieux de barrages pour discuter ou imposer les points de vue des "gilets jaunes", ce qui pose d’ailleurs question sur la liberté de circulation et d’opinion.
Mais les ronds-points sont également des lieux de socialisation. Les "gilets jaunes" lient connaissance et organisent une vie micro locale.
Les retraités et les mères de famille seules sont très présents, des sapins de Noël font leur apparition et on entend beaucoup l’intention de partager le réveillon du 25 décembre.
C’est un zadisme d’un genre nouveau. On connaissait l’organisation en ZAD, zone à défendre, comme celle de notre de Notre-Dame-des-Landes, les ronds-points de la révolte deviennent des ZAG, les "Zone à gilets".