Les premiers de Xabi Molia : une histoire des super-héros français

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Chaque soir, Nicolas Carreau nous emmène à la découverte des plus belles nouveautés littéraires.

Le premier livre de l’année est français et parle de super-héros.

Un roman au Seuil, signé Xabi Molia et intitulé : Les premiers. Une histoire des super-héros français… Nous sommes donc  en France de nos jours. Jean-Baptiste Fontane, 35 ans, un bibliothécaire un peu terne, sans talent particulier jusqu’à maintenant, voit, sans aucune raisons particulières, sa vie basculer quand il se découvre la capacité de s’envoler…

Comme Superman ?

Exactement. Tout pareil. Ce jour-là, Jean-Baptiste a un rencard, mais le sol est verglacé et les rues bondées… Il se dit qu’il va être en retard. Soudain, il a la sensation qu’il pourrait s’envoler s’il voulait et ça marche ! Il lévite ! Évidemment, c’est lui le premier surpris, mais les badauds sont aussi quelque peu interloqués. L’histoire va faire du bruit, surtout à l’heure des réseaux sociaux, ça va vite. D’autant qu’il n’est pas le seul. Six autres personnes vont se découvrir aussi des pouvoirs extraordinaires. Extraordinaires pour le commun des mortels, mais des grands classiques pour des super-héros, hein : lire dans les pensées, entendre le moindre bruit à des kilomètres à la ronde.

Et qui sont les autres ?

Tout le monde et personne. Ils n’ont aucun lien entre eux. Il y a Grégory Marville, par exemple. Lui, c’est le beau gosse. Il y a Virginie, Thérèse, Saïd, Mickaël, Raphaël. Ils sont sept en tout, chacun avec sa spécificité. En plus de voler, Jean-Baptiste, par exemple, est capable de prendre la taille et la forme de n’importe quelle personne.

Et ils vont se mettre au service de la population ?

Oui. D’autant que le gouvernement met la main dessus. Ils sont payés par l’Etat, ils s’entrainent dans une base militaire. Et effectivement, ils vont se rendre utiles. Ils interviennent dès qu’un danger se profile, ils arrêtent des terroristes, etc. Et ce sont bientôt des vedettes. Ce sont des stars. On leur donne des surnoms : Raphaël, c’est le Prophète, parce qu’il prédit l’avenir. Grégory, le beau gosse, c’est le Capitaine. Au début, c’est amusant pour eux, la notoriété, mais assez vite, certains d’entre eux se rendent compte que ce n’est pas si facile d’être un super-héros. Que ça consiste surtout à renoncer à soi-même pour aider le reste du monde. C’est un roman très bien écrit, juste dans le ton, sans affèteries, souvent drôle, mais pas que.

Les premiers donc de Xabi Molia au Seuil.