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Chaque soir, Nicolas Carreau nous emmène à la découverte des plus belles nouveautés littéraires.

 

Cobb tourne mal de Mike McCrary chez Gallmeister

Après la poésie à Lisbonne, on change d’ambiance complètement.

Virage à 180° pour du Pulp, ambiance Tarantino. Le livre s’appelle Cobb tourne mal signé Mike McCray, chez Gallmeister. L’histoire de Remo. Il est avocat. Il défend une bande de sales types. Mais des sales types qui ont commis le casse du siècle. 3,2 millions dollars raflés en 2’11. Mais ce ne sont pas vraiment des gentlemen cambrioleurs sans haine et sans violence. Il y a eu des morts. Les malfrats sont six. Il y a les frères Mashburn, Dutch, un vrai méchant et Ferris, plutôt futé mais glacial. Chicken Wing, un cinglé sec et nerveux. Bobby Balls, un voyou et une tête brulée nommée Country. Et puis Lester, le chauffeur, qui ne sait pas trop pourquoi il est là.

Ça se passe où ?

À New York, devant une grande banque du centre. Leur technique est simple : ils n’en ont pas. Tout est dans la simplicité. Pas de folklore, pas de masques bizarres, pas d’armes hyper sophistiquées. Le mot d’ordre : efficace. Une fois l’argent en mains, ils filent enterrer le magot au milieu de nulle part. et direction le Nouveau Mexique, histoire de se planquer quelques temps et se faire oublier.

Et ça marche ?

Oui, deux jours. Ensuite, une armée de policiers encerclent la maison où ils se cachaient. Et ils arrêtent une partie de la bande. Mais ce n’est que le tout début de l’histoire. Remo a décidé de laisser ses clients se faire emprisonner. C’est un ténor du barreau, il aurait pu pourtant les innocenter. Mais il préfère savoir ces salauds derrière les barreaux. D’autant qu’il a déterré le magot.

Ils ont dû être contents les braqueurs.

Oh ils sont ravis. Et quand ils sortent de prison, ceux qui restent décident de se venger. Mais le chauffeur, Lester, a trouvé la foi pendant son séjour en prison. Et il ne laissera pas Cobb se faire tuer. Il veut le sauver. C’est un roman génial. Court. 200 pages. Ef-fi-cace ! Le Wall Street Journal le qualifie de palpitant et cinématographique. Un autre critique a écrit : "la prose de McCrary expose à chaque page".

À lire donc Cobb tourne mal.