Un coach de débat pou Hillary, Riquet à la houppe et coup de chaud sur les régions

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SAISON 2015 - 2016

Géraldine Woessner, Nicolas Carreau et Marion Calais font le point sur l'actualité du jour.

 

 

Géraldine Woessner pour Derrière le buzz

Un étrange mouvement est en train d’émerger sur les réseaux sociaux : on cherche le plus méchant, pour jouer le rôle de Trump.

Tout est parti de l’indiscrétion d’un proche d’hillary Clinton, qui a confié que, la campagne a un problème : ils n’arrivent pas à trouver quelqu’un d’assez agressif pour jouer le rôle de Trump face à elle, dans les préparations aux débats présidentiels qui vont se tenir dès la fin septembre. C’est inquiétant parce que le temps presse, il ne reste que cinq semaines pour s’y préparer. Alors évidemment, tout le monde a éclaté de rire et chacun y va de son idée : on lui suggère bozzo le Clown, le grand maître du Ku Klux Klan, David Duke. Alec Baldwin même, l’acteur américain au tempérament explosif, un peut bigot. C’est la course à la vulgarité maximum sur les réseaux sociaux, les internautes s’éclatent mais les démocrates rient jaune.

Parce que l’exercice est particulièrement important en réalité. Ces débat peuvent vraiment décider de l’élection ?

Rappelez-vous le débat Nixon-Kennedy, le premier, en 1960. Kennedy avait travaillé avec un cinéaste, et Nixon, le front moite, mal rasé, avait une gueule de repris de justice et il a perdu. Cette année, le résultat du vote est vraiment incertain, avec une candidate mal-aimée, qui n’a pas donné de conférence de presse depuis 260 jours imaginez, c’est que ça se perd l’habitude de débattre, et en face un showman imprévisible, qui est capable de la harceler avec des affaires de corruption ou de lui balancer en pleine figure, la robe de Monika Lewinsky. Il faut qu’elle soit prête et elle ne peut pas s’entraîner avec n’importe qui. Son partenaire, ne doit pas seulement mimer Trump, il doit entrer dans sa tête, absorber sa structure de pensée, son programme. Celui qui a entraîné George Bush par exemple, avait visionné des heures de discours de clinton, lu tout ce qui le concernait, il pensait comme lui. John kerry, qui connaissait très bien Mitt Romney, avait fait la même chose avec Obama. Ils même avaient recréé la scène des débats pour s’entraîner. Le problème, c’est que personne n’a l’air capable de se fondre dans l’esprit de trump : agressif, mégallo et au fond très secret. On ne connait de lui que sa caricature mais ce qui est certain c’est que lui se prépare et il a déjà trouvé son sparing partner.

 

Nicolas Carreau pour le Livre du jour

Riquet à la houppe d’ Amélie Nothomb aux éditions Albin Michel.
C’est une tradition maintenant, à chaque rentrée littéraire, Amélie Nothomb revient avec un nouveau roman. Que vaut le cru 2016 ?

Il est bon et agréable. Vous savez qu’Amélie Nothomb aime les contes, elle avait déjà adapté en version moderne le célèbre Barbe bleue. Cette fois, elle s’attaque à un conte de Perrault un peu moins connu peut-être, Riquet à la houppe.
Il était une fois donc à Paris, Enide, une jeune fille un peu fragile, très maigre, toujours un peu malade, qui tombe amoureuse d’Honorat, un apprenti-cuisinier un peu rond. Les deux se ressemblent par leur gentillesse et leur joie de vivre, ils se marient très tôt et sont très heureux, même s’ils regrettent parfois de ne pas avoir d’enfant. Un jour, Enide, à 48 ans, tombe enceinte d’un garçon, mais un petit enfant très laid, vraiment moche, pour ne pas dire monstrueux. C’est le Riquet à la houppe du conte. Chez Amélie Nothomb, il s’appelle Déodat. Sa vie commence mal. Les amis qui viennent voir le bébé ne peuvent s’empêcher d’avoir un mouvement de recul en découvrant l’enfant.

Et ça rend malheureux les parents ?

Un peu, bien sûr, au début. Mais très vite, Enide se rend compte que son petit garçon est incroyablement gentil. Il sourit tout le temps. Et qui plus est, il est extrêmement intelligent ! A 13 mois, il parle déjà comme vous et moi et surtout, il est déjà capable de faire un choix. Quand il découvre sa laideur dans un miroir, il s’effondre et pleure beaucoup. Mais il décide de ne pas haïr l’univers pour cette injustice, de ne pas non plus se faire victime et implorer la pitié des autres humains, il décide d’accepter cette situation, et de faire avec. C’est un être bienveillant, doué d’une profonde empathie et c’est ce qui le sauvera.
Et puis, non loin de là, de l’autre côté de la Seine, une petite fille est née. Elle s’appelle Trémière.

Et elle est jolie ?

Oh jolie, c’est un peu court, elle est d’une beauté à couper le souffle ! Elle est très gentille, elle aussi mais alors, elle est bête à manger du foin. En tout cas, c’est ce que pense son entourage. La vie ne sera pas plus facile pour elle. Si la laideur de Déodat l’isole, la beauté de Trémière en fait l’objet de jalousie. Ils sont tous les deux, sans se connaitre, confrontés à la même méchanceté du monde, à la bassesse de certains. Je vous passe les quolibets dont ils font l’objet à l’école, ce monde parfois cruel. Mais ils tiennent, malgré tout, grâce à l’amour de leurs proches et à leurs passions respectives : les oiseaux pour Déodat, les bijoux pour Trémière.

Vont-ils tomber amoureux comme dans le conte ?

Alors, ça, vous verrez bien en le lisant. Sachez quand même que le roman reprend les bases du conte, l’histoire de départ, mais très vite, Amélie Nothomb s’en dégage et elle s’en sert pour parler de notre époque, de l’hypocrisie, des apparences, de la télévision aussi mais également d’amour évidemment, de toutes sortes d’amour…

 

 

Marion Calais pour la Presse quotidienne régionale

Nos journaux se préparent à un sacré coup de chaud.

La République des Pyrénées donne le ton : 40 degrés ressentis prévus ce soir. L'alerte canicule sera lancée dès ce midi en Béarn assure le quotidien et cela devrait va durer jusqu'à vendredi.
D'ici là, chacun doit faire preuve de prudence, c'est la mise en garde de la Voix du Nord et faire notamment attention aux courants en bord de mer.
Attention aussi à vos comportements dans le Vaucluse, écrit Vaucluse Matin, les pompiers sont sur le qui vive face aux risques d'incendies. L'Indépendant de donner la parole à Amandine, une jeune automobiliste de 22 ans, verbalisée pour avoir jeté un mégot par la fenêtre de sa voiture vendredi dernier. Elle a écopé de 135 euros d'amende pour avoir ignoré les messages de prévention face au risque incendie.

L'initiative du jour en régions : un écrivain allemand qui fait aimer la Bretagne outre-Rhin

Est-ce que vous connaissez Jorg Bong, alias Jean-Luc Bannalec, en version bretonne ? Cet écrivain allemand, qui a pris un pseudonyme bretonnisant, a situé tous ses polars en Bretagne : Pont-Aven, les Glénan ou encore Guérande.
Parce que pour cet auteur, la Bretagne c'est "une attitude et des valeurs : l'amour de la liberté, le respect de la nature" explique-t-il à travers son interview dans Ouest France.
Cet écrivain vit deux mois dans l'année en Bretagne, son second chez lui. À chaque fois, il profite de son séjour pour rencontrer des habitants, découvrir de nouveaux sites qui l'inspirent pour les enquêtes de son commissaire, l'inspecteur Dupin, qui se sont déjà vendues à des millions d'exemplaires et qui ont fait l'objet d'adaptations à la télé.
Du coup, à Concarneau, les touristes allemands sont désormais 60% plus nombreux. Il y a même des voyages sur les traces du commissaire qui sont organisés. Voilà pourquoi hier, Jorg Bong a reçu le diplôme de mécène de Bretagne au Conseil régional. Il ne s'arrêtera pas en si bon chemin car il planche déjà sur un guide touristique mais également une nouvelle enquête, cette fois, sur la côte de granit rose.