Méfiance sur les yaourts aux fruits en morceaux, Dans les eaux du Grand Nord de Ian McGuire et un gros coup de chaud

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SAISON 2016 - 2017

Elisabeth Assayag, Nicolas Carreau et Valentine Desjeunes font le point sur l'actualité du jour.

 

Elisabeth Assayag pour la consommation

Dans la jungle des yaourts !

C’est une enquête de 60 millions de consommateurs, qui porte sur l’un des produits phare de nos réfrigérateurs : le yaourt, qu’il soit nature ou aux fruits. C’est avec les crèmes fraîches, fromages frais et autres desserts lactés, une des bases de notre alimentation quotidienne. Nous en consommons au total 29 kilos par an et par personne.

Alors que valent ces yaourts ?

Il y a d’un côté les yaourts natures ou blancs qui sont très réglementés. Ils contiennent une bonne dose de calcium, ils n’ont aucun sucre ajouté, ni additifs ou arôme. Ce sont les meilleurs, très bons pour la flore intestinale. La législation est rigoureuse, ce qui laisse peu de place à l’imagination des fabricants. Qu’ils soient allégés ou non, ils contiennent de toutes façon naturellement peu de gras. Le seul critère de choix se fait autour de la teneur en vitamine D, certains pot en sont un peu dépourvus, il faut savoir que la vitamine est systématiquement rajoutée par la marque.

L’autre produit star ce sont les yaourt au fruit ?

Exactement et c’est là où ça se complique un petit peu. Pourtant, ils représentent plus d’un quart de notre consommation. La fraise étant un peu notre chouchou. La règle est la suivante : 70% du yaourt minimum est un composé laitier, le reste c’est du sucre en plus, des céréales, des colorants, etc. Et les fruits sont présents en toute petite quantité. Dans les test qui ont été réalisés par l’association de consommateur, au maximum 6% dans les yaourts aux fruits mixés, ce qui fait une demie fraise par pots. Même chose pour les yaourts qui affichent fièrement "aux fruits entiers".

Ça veut dire que ces yaourts aux fruits ne sont pas bons pour la santé ?

Pas exactement, ça veut dire que les fabricants ont légalement la possibilité de rajouter du sucre, ce dont ils ne se privent pas. Mais ça reste un yaourt, avec sa composition de base, très saine pour le corps. On ne parle pas de frites ou de bonbons gélifiés. Dernier point, important dans notre lutte contre le gaspillage, la date limite de consommation qui figure sur l’opercule du pot de yaourt. Les test en laboratoires ont montré que le produit pouvait être consommé avec exactement le même goût et les mêmes valeurs nutritionnelles au moins 21 jours, soit trois semaines.

 

Nicolas Carreau pour le Livre du jour

Dans les eaux du grand nord de Ian McGuire chez 10/18

Direction le grand large !

Et même Dans les eaux du Grand Nord. C’est le titre de ce roman de l’Anglais Ian McGuire. Nous sommes au XIXème siècle, dans le Yorkshire. Quelques hommes trainassent dans le port en attendant le départ du Volunteer, le navire dans lequel ils doivent embarquer. Parmi eux, Henry Drax, une vraie crapule. Le mot est faible. L’un des pires salopards que cette Terre ait jamais porté plutôt. Quelques heures avant le départ, histoire de tuer le temps, il a écrasé une brique sur la tête d’un autre brigand pour le détrousser et se faire quelques shillings. On peut dire qu’il n’est pas du genre à faire dans la délicatesse.

Où va-t-il ce bateau ?

Ils vont pêcher la baleine, dans le grand nord. Darx est harponneur justement… Et réputé pour sa dextérité. A bord, il y a aussi Sumner. Patrick Sumner. C’est le chirurgien du bord, c’est lui le véritable héros du livre. Il est nettement moins antipathique que Darx. Mais contrairement lui, il n’a pas de réputation dans la marine. Il vient tout juste de quitter l’armée, il dit devoir toucher bientôt un héritage d’un vieil oncle, mais qu’il lui faut attendre un an avant de percevoir la somme. Il se serait donc engagé sur le Volunteer juste pour passer le temps et vivre des aventures. Tout le monde trouve ça très étrange à bord, personne n’en croit un mot pour tout dire.

Mais il doit y avoir du travail pour un médecin sur ce genre de bateau ?

Un peu, oui, des bobos, mais ce n’est pas un navire de guerre. Franchement, Sumner devrait se la couler douce. Enfin, croyait-il. Bientôt, on retrouve un garçon de cabine assassiné, on ne sait pas par qui. Mystère, mystère. Enfin, il y a de l’aventure dans ce roman, une intrigue ciselée et surtout une écriture hors du commun. Jamais de stéréotypes, jamais de facilités. Des psychologies de personnage creusées. Et puis un art de la description, tout est concis, mais tout est précis. Ça sent le tabac, le rhum, la suie, la sciure, les vapeurs le rance, tout ça balayé par les tempêtes dans le froid du Grand Nord. C’est un grand livre.

Un grand livre de Ian McGuire donc Dans les eaux du Grand Nord chez 10/18.

 

Valentine Desjeunes pour la presse quotidienne régionale

Aujourd’hui, un gros coup de chaud.

Des records de chaleur ont été battus hier avec plus de 33 degrés à Metz et Fontainebleau, 32 à Paris et Bordeaux nous dit le Parisien.
Conséquence: les lacs ont été pris d'assaut, les lacs vosgiens notamment, c'est à la Une de Vosges matin.
"Comme un parfum d'été" en Côte d'Or à la Une du Bien Public.
Mais la chaleur, ça plombe aussi et elle a notamment plombé la foire Comtoise de Besancon. À lire dans l'Est Républicain. "Plus de 32 degrés, c''est moins 10% de fréquentation" et la présence de Miss France sur place n'y a rien fait.
Des chaleurs qui donnent des idées à certains.
Connaissez-vous le "street pooling" ? On pourrait appeler ça des douches de rue, ou quand certains s'amusent à ouvrir les bouches d'incendie pour se rafraichir.
Sauf que ça peut provoquer des inondations de caves ou de parking, sans compter le gaspillage d'eau.
Et le Progrès nous raconte que samedi, quand les pompiers sont arrivés pour refermer les vannes dans un quartier de Bron, ils ont été la cible de menaces, d'insultes et de jets de projectiles, si bien qu'ils ont dû faire demi-tour. Hier, ce genre de street pooling s'est déroulé dans de nombreux quartiers et désormais, les pompiers interviennent, appuyés par les forces de l'ordre.

La personnalité du jour c’est un jeune tennisman dont on pourrait bien entendre parler.

Mathias Bourgue, 156e joueur mondial. C'est le Midi Libre qui dresse le portrait de ce gardois de 23 ans.
Il avait fait sensation l'année dernière à Roland Garros en tenant tête à Andy Murray, il l'avait poussé au 5e set avant, tout de même, de s'incliner.
Il est encore invité par le tournoi cette année et se retrouve au pied de son Everest et rêve de Coupe Davis.
Son objectif est de se retrouver dans les 100 meilleurs mondiaux.
Son coach, lui, pense qu'il peut se rapprocher des 50 meilleurs d'ici un an: "il a une maturation lente mais continue de progresser, dit-il". Pour lui, Mathias n'est pas un pur talent mais un besogneux, un travailleur".
Il passe quatre heures par jour sur les courts pour s'entrainer ainsi que deux heures de préparation physique, ce qui ne donne pas pour autant une grande confiance au jeune homme. Drôle et cool dans la vie, pote de Richard Gasquet, c'est aussi un grand anxieux.
Serein et ambitieux, Mathias Bourgue devra l'être. Premier défi pour lui sur la terre battue de Roland Garros, venir à bout du 40e joueur mondial, le croate Borna Coric qu'il va affronter au premier tour.