Le prix du saumon en hausse, Jenny de Fabrice Colin et les tensions sociales

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SAISON 2016 - 2017

Elisabeth Assayag, Nicolas Carreau et Marion Calais font le point sur l'actualité du jour.

 

Elisabeth Assayag pour la consommation

Y aura-t-il du saumon fumé pour Noël ?
La question se pose car les professionnels du saumon fumé craignent une pénurie.

Que se passe-t-il ?
 
Les professionnels, c'est à dire les traiteurs mais aussi les revendeurs, sont inquiets de ne pas pouvoir faire face à la forte demande de saumon fumé pour les fêtes.
La principale raison c 'est qu'en un an, le coût du saumon a bondi de 40% en moyenne et ces hausses sont très peu répercutées dans la grande distribution puisque l’augmentation n’est que de 1,7%.
Résultat, leurs syndicat s’inquiètent de ne plus pouvoir financer les achats de matière première.

Cela concerne toutes les variétés de saumon et notamment les saumons labellisés rouge ou bio qui sont encore plus rares et de plus en plus demandés. Nous sommes les premiers consommateurs de saumon fumés en Europe.
 
La raison principale c'est donc la hausse du cours du saumon ?
 
Oui car nous n’avons pas d’élevage de saumon en France. 99% du saumon que l’on fait fumer vient de Norvège.
Le soucis c’est qu’en Norvège, le gouvernement n’autorise pas la création de nouvelles fermes d’élevages de saumon donc l'offre ne peut plus suivre la demande.
De même en Ecosse et en Irlande où les sites d'élevage sont déjà pleinement exploités.
 
L’ autre grand fournisseur mondial de saumon c’est le Chili qui ne peut pas répondre à la demande à cause d'une algue toxique qui a été retrouvée dans les élevages chiliens.
Même les États Unis et l'Asie, qui se fournissaient au Chili, ont reporté leur demande vers la Norvège. Il y a donc trop de demandes pour peu de produits.
Pour les professionnels, il suffirait juste que l’on augmente de quelques centimes les paquets de saumon fumé dans les supermarchés pour que les fabricants puissent rétablir des niveaux de marge suffisant pour acheter leur saumon.
 
Ça tombe mal cette histoire de saumon car le foie gras aussi risque d'être rare pour les fêtes.
 
La note du réveillon devrait être salée. Fin octobre, on apprenait que le prix du foie gras en magasin allait augmenter d'environ 40 centimes d'euros par tranche de 40 grammes par rapport au prix de 2015.
Une hausse qui s’explique par la mise en place de mesures sanitaires drastiques de biosécurité après les épisodes de grippe aviaire qui a fait perdre 25% de sa production en 2016 à la filière foie gras.

Donc saumon ou foie gras, soit vous mettez le prix soit il va falloir se tourner vers d’autres produits.

 

Nicolas Carreau pour le Livre du jour

Jenny de Fabrice Colin chez Sonatine

Aujourd’hui, c’est une balade d’un tout autre genre que Sylvain Tesson que nous vous proposons.

On sillonne les routes aussi dans ce livre, mais c’est le seul point commun. Déjà, on est aux États-Unis et surtout, c’est un thriller. Jenny chez Sonatine, signé Fabrice Colin. L’histoire du journaliste Bradley Hayden, un trentenaire qui vit à San Francisco. Il est marié à April, une jeune femme assez mystérieuse, plutôt mal aimable. Alors que lui, Bradley, est plutôt un chic type. Ce n’est pas  le mariage du siècle. Il y a un peu d’eau dans le gaz, mais enfin, il tente de maintenir cette union à flot. Pour rallumer la flamme justement, il décide de partir avec April à Las Vegas. Bradley aurait préféré une ville plus tranquille, mais elle a envie de Vegas. Alors, va pour Vegas. Ils prennent une chambre d’hôtel et passent la soirée au milieu des machines à sous, mais April est désagréable, de mauvaise humeur. Ils s’engueulent. Franchement, on se dit que c’est leur dernière soirée de couple et on ne croyait pas si bien dire.

Ils divorcent ?

Pas vraiment. Au milieu de la soirée, April se plaint d’un mal de tête, elle monte dans la chambre se chercher une aspirine. Et quand Bradley remonte, inquiet de ne pas la voir revenir, il n’y a plus personne. Ni elle ni son sac, elle a disparu. Il se dit qu’elle a pris une chambre d’hôtel de son côté pour passer la nuit seule. Le lendemain, pas de nouvelles. Il prévient la police, mais bon, on le regarde avec condescendance. Pas de crime, pas d’enquête…

Mais qui est la Jenny du titre ?

Je ne suis pas sûr que vous ayez envie de la connaitre. Elle arrive un an plus tard, Jenny. C’est une femme un peu forte qu’il croise un peu par hasard via un site de rencontre et qui, ô surprise, lui montre une vidéo de sa femme, April, en vie. Mais s’il veut la retrouver vivante, il va devoir faire tout ce que Jenny lui demandera ! La suite, c’est dans ce livre. Mais je vous préviens, si vous lisez la 1e page, vous ne le lâcherez plus.

Un bon vieux "page turner" pour les soirées de novembre au coin du feu.

 

Marion Calais pour la presse quotidienne régionale

À la Une, des tensions.

Et les sujets de crispation sont nombreux ce matin. Il y a ce mégafichier qui rassemble les données de 60 millions de Français, couleur des yeux, adresse, empreintes digitales.

"Tollé" titre ce matin l'Écho de Haute-Vienne qui revient sur les critiques du Conseil du Numérique et de la secrétaire d'État, Axelle Lemaire.

Tensions aussi dans les hôpitaux où les infirmières et infirmiers ont appelé à faire grève ce mardi. La Voix du Nord évoque ce matin leurs frustrations entre manque de reconnaissance et manque de moyens. "Ni bonnes, ni nonnes, ni pigeonnes", c'est la pancarte que tient une infirmière qui en a assez d'être rappelée sur ses jours de repos chaque semaine ainsi que pendant les vacances.

Colère aussi, dans le Courrier de l'Ouest, des pompiers. Ils ont manifesté hier dans les Deux Sèvres pour dénoncer le manque de dialogue social avec la direction. 

La personnalité du jour, une petite fille.

Elle s'appelle Charlie et elle a huit ans. Elle habite à Lagnes dans le Vaucluse. Cette petite fille a beau ne pas pouvoir s'exposer au soleil, elle a beau vivre volets fermés à cause d'une maladie, elle parvient malgré tout à s'évader grâce à des histoires de princesse qu'elle lit et qu'elle écrit. La Provence raconte ainsi ce récit que Charlie a imaginé ces derniers mois : l'histoire de Lola, une petite fille qui, à la nuit tombée, part vivre l'aventure avec sa sœur grâce à une échelle entre la Lune et la Terre qui leur permettent de voyager. Au départ, évidemment, il y avait les mots d'enfant de Charlie mais la maman Hélène a reformulé certaines phrases, sans toucher au fond car elle s'enthousiasme pour les idées incroyables de sa fille. Ensuite, une infirmière, dessinatrice à ses heures, a illustré le tout. Aujourd'hui, ça donne un livre "Les secrets de Lola" que Charlie souhaiterait voir éditer ou imprimer. Les fonds seraient reversés à l'association créée par ses parents pour elle et pour sa sœur Christie, elle aussi atteinte de la même maladie.