Le manque d'informations à l'achat de produits de la mer, le livre "Un nouveau dans la ville" et la presse quotidienne régionale

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SAISON 2016 - 2017, modifié à

Elisabeth Assayag, Nicolas Carreau et Marion Calais font le point sur l'actualité du jour.

>> Conso : Sommes-nous suffisamment informés quand on achète du poisson?

L'association de consommateurs Clcv dénonce un problème d'étiquetage dans les poissons, et plus largement dans  tous les produits de la mer. Il y a tromperie sur l'origine du poisson. Depuis deux ans, la législation dit qu'il faut préciser la provenance du produit : on ne peut plus se contenter de mentionner "Atlantique Nord" mais plutôt "mer de Norvège", "mer Baltique" ou "mer du Nord". L'association dénonce aussi le manque de précision  sur le mode de capture des poissons (pêche à la ligne, pêche au chalut,...). Et puis, Clcv pointe du doigt des tromperies sur la composition des produits. Certains industriels ajoutent de l'eau du sel des additifs, ce qui fait gonfler le produit ou le rend plus rose pour le saumon par exemple. Le poisson pèse plus lourd et donc il coûte plus cher. Enfin, il y a des tromperies sur les noms. Certains mentionnent sole (qui est plus chère et plus rare) alors que c 'est de la sole tropicale (souvent en filet frais et congelé).

Les poissonniers ne respectent pas tous cette réglementation, mais le plus souvent on retrouve ces problèmes d'étiquetage dans la grande distribution. Dans cette enquête les anomalies ont été relevées dans 43% de magasins de la grande distribution. Le plus problématique sont les mentions valorisantes fausses, comme dire qu'un poisson est label rouge ou indiquer que c'est l arrivage du jour alors que c'est faux.

Le meilleur conseil à donner est celui-ci : consommer local, des poissons issus de la pêche française. Ils sont plus frais car ils n'ont pas parcouru des milliers de kilomètres. Il faut penser comme pour les fruits et légumes aux poissons de saison. Les poissons et crustacés de novembre, c'est la coquille saint-Jacques, le homard, le bar, la dorade grise, le hareng et la raie, entre autres. Il faut aussi préférer des poissons entiers plutôt qu'en filets : ils sont moins chers et c est le seul moyen de s'assurer de leur fraîcheur. 

 

>> Le livre du jour :Un nouveau dans la ville de Simenon & Loustal chez Omnibus

Il s'agit d'une réédition de Simenon, mais illustrée par Loustal, star des illustrateurs. C’est un grand format édité par Omnibus, magnifique, à la hauteur du roman. Nous sommes aux Etats-Unis, dans les années 50, début novembre. Le ciel est lourd et bas, il neige un peu sur une petite ville du Maine, dans le nord. Un soir, juste avant la tombée de la nuit, un homme descend d’une voiture boueuse, personne ne le connait, mais il a l’air de savoir où il va puisqu’il se rend directement au bar "chez Charlie".

C’est un homme parfaitement banal. Il est même exagérément banal ! Un chapeau gris, un par-dessus mastic, une mallette. Il s’installe donc au bar. Charlie, le patron, lui souhaite la bienvenue, lui demande ce qu’il veut boire, d’où il vient, mais l’homme ne répond même pas. Il dit juste : "bière ". Bon. Bonne ambiance. Les habitués du bar commencent à le regarder un peu de biais. Et à ce moment-là, Charlie allume la radio, c’est l’heure des infos. Et pendant le flash d’informations, le journaliste évoque un meurtre commis à quelques kilomètres de la ville. Le meurtrier se serait enfui en auto-stop.

L'homme est bien entendu suspect. Charlie envoie même discrètement chercher le shériff qui se pointe toutes sirènes hurlantes ! Pas très discret. Il demande à l’homme de le suivre. L’homme lui fait savoir qu’il connait la loi et qu’il n’a aucune obligation de le suivre, mais qu’il accepte quand même. La nuit passe. Charlie est en train de déblayer la neige devant son bar le matin. Et qui voit-il arriver ? L’homme de la veille, qui a été relâché par le sheriff, faute d’éléments probants. Qui est-il ? Que fait-il là ? Pourquoi se balade-t-il avec 5.000 dollars en liquide ? Pour le savoir, il faut lire ce superbe livre que Simenon a écrit aux Etats-Unis quand il y a habité entre 1945 et 1955. Et il n’a rien à envier à certains écrivains américains pour ce qui est de la description de l’Amérique profonde.

simenon

 

>> A la une de la presse quotidienne régionale

Un thème qui revient à la une : la Toussaint. C'est demain et vos journaux y consacrent une large place. Comme Les dernières nouvelles d'Alsace qui mettent en avant les cimetières verts, sans pesticides. Comme à Orbey où il y a désormais par-ci par-là des mauvaises herbes, des herbes folles. "Les gens ne trouvent pas ça convenable", confie un élu mais bientôt on aura pas le choix. Tous les produits phytosanitaires seront interdit à partir du 1er janvier.

Le Télégramme vante quand à lui les métiers du funéraire qui recrutent. Porteurs, chauffeurs, maîtres de cérémonie...Des professions difficiles mais qui manquent de candidats.

La Toussaint fait également à la Une du Parisien qui explique comment organiser votre mort numérique. Oui, vos compte Twitter, Facebook, votre adresse mail sur laquelle continuent d'arriver des dizaines de courriers tous les jours. Le Parisien propose une solution : une entreprise, Newmanity va bientôt lancer un nouveau service qui permettra de désigner un légataire qui recevra toutes vos données et pourra fermer vos comptes.

 

>> La personnalité du jour : un homme qui aimerait avoir le téléphone

Ça parait pourtant simple. Et bien pour Marc, est un combat de tous les jours explique La Dépêche du midi. Ça fait un an et demi qu'il s'est installé avec sa femme à Arvigna, pas très loin de Foix dans l'Ariège. Un an et demi qu'il se bat pour pouvoir passer un coup de fil. Il a d'abord commencé par "appeler" Orange, il a demandé un raccordement. Un technicien est venu chez lui, un déplacement infructueux. S'en sont suivis des mois et des mois de ping pong entre Marc qui ne baisse pas les bras  et le service clients, près de 40 rendez vous en boutiques. Un technicien est venu poser une ligne aérienne, un autre prendre des photos, un troisième sonder le sol. "C'est une histoire de fou", confie Sylvie l'épouse de Marc,qui est en plus est en recherche d'emploi et qui n'a donc ni ligne fixe ni téléphone. Une nouvelle intervention est prévue cette semaine. Espérons pour ce couple que ce soit la bonne !