Le luxe accessible à tous, La légende du Vendée Globe de Philippe Joubin et le harcèlement scolaire

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SAISON 2016 - 2017

Elisabeth Assayag, Nicolas Carreau et Marguerite Lefebvre font le point sur l'actualité du jour.

 

Elisabeth Assayag pour la consommation

L'enseigne de mode H&M sort aujourd’hui sa nouvelle collaboration annuelle avec le styliste Kenzo.
Chaque année depuis 13 saison, H&M met à l'honneur un créateur ou une créatrice.

Ces collections se multiplient, mais quel est l'intérêt pour l'un et l'autre ?
 
Christophe Lemaire est l'exemple frappant de ce type de collaboration. Il fait partie de ces créateurs seulement connus par les amateurs de mode pour ses coupes épurées et parfaites.
Il a créé une collection pour Uniqlo, le géant japonais du prêt à porter grand public pas cher, et ça a tellement bien marché qu'il est devenu un habitué de ces collaborations.
Inès de la Fressange aussi, l' incarnation de la parisienne chic, signe régulièrement des collections pour ce géant du textile à des prix entre 9,90 euros et 129 euros.
Résultat, le luxe se fond dans les enseignes grand public pour le bonheur de tous les porte-monnaie.
 
Ces collaborations marchent-elles pour les deux parties ?
 
Selon un expert, "on est dans des stratégies gagnant-gagnant".
Les designers et les marques de luxe s'offrent une campagne marketing à moindre coût avec ces grosses enseignes et ça créé du buzz.
Pour H&M, c 'est devenu quasiment un rite de passage pour chaque créateur.
Karl Laguerfeld s 'était prêté au jeu en 2004 lors de la première année et il a révolutionné la mode en proposant l'opportunité unique d'acquérir des pièces hors de prix en boutique.
 
Là, pour la version Kenzo, on trouve des pulls emblématiques de la marque pour 39,99 euros, des combinaisons pour 99 euros alors qu’en boutique c 'est 10 fois plus cher.
le but, c’est que l’on ressente la même chose que lorsque l’on rentre dans une boutique de luxe, sauf que là, ça coûte 20 euros.
 
Donc pour les créateurs c 'est un succès, et pour les enseignes grand public ?
 
Pour les enseignes, l’intérêt c’est de donner envie à des gens qui n'y ont jamais mis les pieds d'y faire leur course. C'est une façon de les faire entrer une première fois dans les magasins.
Monoprix avait lancé le top départ quand l’enseigne avait fait appel aux talents d'Isabel Marant en 1987, alors que la créatrice commençait à peine à être connue. Aujourd'hui, elle est la styliste la plus connue au monde. Pourtant, ces collaborations représentent un tout petit pourcentage sur les ventes globales mais en terme d'image c 'est un carton assuré.

 

Nicolas Carreau pour le Livre du jour

La légende du Vendée Globe de Philippe Joubin aux éditions Albin Michel

Alors que le nom du nouveau prix Goncourt devrait bientôt être dévoilé, Nicolas Carreau a décidé de nous parler de tout, sauf d’un roman.

Nous vous proposons au contraire de prendre le large, littéralement. Puisque nous vous emmenons faire le tour du monde sans escale avec ce beau livre chez Albin Michel : La légende du Vendée Globe. La course débute dimanche à 13h02 des Sables d’Olonne et vous pouvez vivre cette aventure en restant au chaud avec ce livre signé Philippe Joubin, rédacteur en chef adjoint de Voiles et Voiliers. Autant vous dire qu’il s’y connait. Ce livre comprend également une belle préface de Michel Desjoyaux, le navigateur, qui définit assez bien ce qu’était l’ambiance au départ du 1er Vendée Globe, en 89 : "Les jeux du cirque, les lions en moins, la mer en plus".

Les jeux du cirque, parce que c’est une course extrêmement dangereuse ?

Un peu moins maintenant grâce aux outils technologiques. Mais en 89, on s’interrogeait "pour savoir si les organismes allaient résister pendant quatre mois d’affilés".

Mais ce livre, ce n’est pas seulement les débuts du Vendée Globe ?

Non. C’est tout. C’est l’encyclopédie de la course, les marins (Ellen Mac Arthur ou Philippe Poupon, par exemple), les bateaux, les préparations, la météo, la navigation mais les dangers aussi. Les terribles 40e rugissants et les icebergs aussi. Si un bateau en percute un à pleine vitesse, il peut s’ouvrir en deux. C’est donc un champ de mines au milieu de l’océan. Il y est question de littérature aussi. L’aventure inspire les écrivains bien entendu et surtout, il y a des images magnifiques. Des photos en noir et blanc, en couleurs, des paysages d’océans déchainés des portraits ou encore des cartes. Bref, il y a tout.

Tout sur la légende du Vendée Globe donc chez Albin Michel.

 

Marguerite Lefebvre pour la presse quotidienne régionale

A La Une, le harcèlement

C'est aujourd'hui la journée de lutte contre le harcèlement national et vos quotidiens y consacrent leur Unes.
Le Maine Libre se penche ce matin sur le cas d'une jeune étudiante, Marie, qui a bientôt 18 ans et qui va mieux aujourd'hui. Elle raconte le harcèlement dont elle a été victime pendant ses années de lycée. Un calvaire selon ses termes avec des insultes à répétition toute la journée et même le soir sur les réseaux sociaux.
"Internet, ce fléau". titre l'Alsace ce matin. Le harcèlement s'organise aujourd'hui sur la toile, il est de plus en plus violent. Internet rend les insultes plus faciles. Le quotidien rappelle que 700.000 élèves sont concernés par ces violences en France.
Et puis la Voix du Nord revient ce matin sur la décision de certains profs. Il y a un mois, ils s'étaient mis en grève pour dénoncer le harcèlement dont étaient victime l'un de leurs élèves. Une action efficace puisqu'aujourd'hui, les auteurs de ces violences ont été arrêtés. Mais ces profs risquent eux d'être sanctionnés, ils risquent une retenue sur salaire pour avoir fait grève une journée.

La personnalité du jour, un samouraï des mers

Oui il s'appelle Kojiro Shiraishi et il est japonais. C'est le tout premier marin asiatique a prendre le départ le départ du Vendée Globe, ça n'était jamais arrivé. C'est le Télégramme qui nous raconte son histoire ce matin.
Kojiro est un passionné de voile dans un pays où les écoles de navigations sont quasiment inexistantes. Il décide de suivre des études d'ingénieur nautique "ce n'est pas de la voile explique-t-il mais ça permet de travailler sur l'eau".
Parallèlement, il navigue dès qu'il peut. À 26 ans, il décide de boucler son premier tour du monde, 176 jours de solitude mais il n'est pas rassasié.
Ce dont il rêve, c'est le Vendée Globe. Pour cela il s'est battu pour avoir des sponsors qui sont finalement arrivés.
A 49 ans, le skippeur prendra le départ des Sables d'Olonnes dimanche. "En mer, dit-il, je veux sourire tout le temps. Même la nuit, car dormir en souriant ça permet de faire de beaux rêves".