Le groupe Partouche invente le casino en plein air, Au fond de l’eau de Paula Hawkins et les législatives

6:49
  • Copié
SAISON 2016 - 2017

Elisabeth Assayag, Nicolas Carreau et Marion Calais font le point sur l'actualité du jour.

 

Elisabeth Assayag pour la consommation

Les casinos du groupe Partouche inventent le casino en plein air.

Des machines à sous et des tables de black jack à ciel ouvert, ça va être une petite révolution dans le monde du jeu et ça va se passer à la Ciotat dans les Bouches du Rhône.
Des roulettes électriques seront également installées sur une terrasse.
Ce nouveau type de casino vient d'être inauguré et il est le premier casino de plein air en Europe.
À l’origine, l’idée est de faire revenir les fumeurs parce que très souvent le jeu est une mécanique d'addiction tout comme la cigarette.

Cela va-t-il permettre d'envisager des meilleurs jours pour ce secteur ?

Ça va déjà mieux après sept ans de crise profonde. La profession a su se réorganiser après les interdictions de fumer à la fin des années 2000 et les contrôles d'identité pour chaque personne qui veut entrer alors que très souvent, on oublie sa carte d'identité ou son passeport.
L'ouverture de ce casino en plein air, c'est une manière d'inventer une nouvelle forme de casino. Si ça fonctionne, il y en aura beaucoup d'autre sur le même format.
Mais il y a tout de même un risque, les joueurs ne pourront plus perdre cette fameuse notion du temps qui fait que certains d'entre eux peuvent passer toute une nuit ou une journée entière à jouer. Ce temps infini, c'est l'un des critères qui favorise la réussite d'un casino.

Les casinos en plein air sont donc une nouvelle façon d'aller jouer et de se détendre ?

Exactement, un peu comme un club de jeu dans lequel vous faites votre partie de black jack et ensuite vous allez sirotez un verre sur la terrasse, rencontrer des amis et pourquoi pas faire une pétanque en plein air avant de retourner jouer.
D'ailleurs, dans ce nouvel espace à la Ciotat, il y aura même un espace consacré à la réalité virtuelle avec diverses attractions.
Tout cela sera en plus et payant, ces revenus pourront peut-être compensés les pertes de ces dernières années.

 

Nicolas Carreau pour le Livre du jour

Au fond de l’eau de Paul Hawkins chez Sonatine

Un polar qui finit bien.

Pour l’auteur en tout cas. Il s’agit de Paula Hawkins, auteure britannique de La fille du train. C’était son premier roman. L’histoire de Rachel qui fait toujours le même trajet depuis la banlieue de Londres. Le train s’arrête tous les jours à un feu ce qui laisse à Rachel le loisir d’observer et d’inventer la vie d’un couple qui vit dans une maison qui borde la voie ferré. Jusqu’au jour où elle apprend dans la presse la disparition de cette femme qu’elle connait sans connaitre. C’est le succès de l’année dernière. Pardon, on ne dit pas succès, on dit phénomène. Je me rappelle avoir assisté à la présentation du livre avant sa sortie par l’éditeur, il disait qu’il comptait beaucoup dessus. D’ailleurs, les droits pour le cinéma avaient déjà été achetés, c’était bon signe.

Et finalement ?

Finalement, 18 millions d’exemplaires vendus ! C’est gigantesque. Donc énorme pression pour elle, puisque vient de sortir son petit deuxième. Au fond de l’eau. C’est son titre. Rien à voir avec le premier. Sauf que c’est toujours un thriller. Ça commence par une noyade. Comme le titre l’indique presque. Une demi-page seulement. C’est le premier chapitre. C’est flou, on ne comprend pas trop ce qu’il se passe. Puis un certain Jules prend la parole. Pareil, pour l’instant, ce n’est pas clair. Puis, c’est Josh, puis Nickie au chapitre suivant, puis Jules à nouveau et Mark, et Louise, et Lena… Tout le roman est comme ça. Ils sont douze.

C’est un roman choral ?

Oui qui nous dévoile petit à petit la résolution de l’énigme. L’histoire se passe à Beckford, où coule une rivière un peu inquiétante, légendaire. Mais une légende noire. Une eau qui engloutit les êtres impurs. Le corps de Nel y a été retrouvé. Elle avait écrit à sa sœur Julia une semaine plus tôt. Or, elles étaient fâchées depuis quelques temps. À la mort de sa sœur, Julia doit revenir à Beckford. Et elle n’en avait pas du tout envie. Et pas seulement parce que sa sœur y est morte. Suicidée ou assassinée. Elle va devoir regarder son passé en face.

Et pour le découvrir avec elle, il faut lire Paul Hawkins donc Au fond de l’eau.

 

Marion Calais pour la presse quotidienne régionale

À la Une, les législatives bien sûr !

C'est "L'effet Macron" titre la Dépêche du Midi. C'est "Le coup de balai en Marche" écrit le Républicain Lorrain. Et l'Alsace de détailler à la Une ces résultats qui illustrent d'ailleurs les résultats nationaux : sur les 15 circonscriptions alsaciennes, 11 candidats de la République en Marche sont en ballottage favorable.
Ballottage défavorable en revanche pour les sortants en Gironde. C'est à la Une de Sud Ouest qui résume : "Les sortants laminés". À l'image de l'ancienne ministre PS Michèle Delaunay qui est carrément éliminée au 1er tour. Même constat dans Midi Libre en Occitanie : les socialistes Kader Arif et Christophe Borgel sortis dès hier soir.
Ce que retiennent aussi vos journaux, c'est l'importance de l'abstention. Elle atteint un record dans la Vienne selon Centre Presse : 49.84%. À peine plus de la moitié des électeurs se sont déplacés hier confirme la Presse de la Manche.

Et cette élection, la personnalité du jour a tenté de la mettre à profit.

Un vote, une baguette... L'opération séduction d'un boulanger d'Orsay, c’est le récit du Parisien. Ou comment un boulanger indépendant s'est installé devant un bureau de vote dès hier matin. Récompense électorale en quelque sorte. Et coup marketing de l'artisan, installé depuis un an, et qui veut faire connaitre ses produits avant l'arrivée sur la commune d'une grosse enseigne de la boulangerie / pâtisserie. Une opération séduction qui a certes un coût : près de 350 baguettes distribuées en une matinée. "c'est un investissement reconnait la maman du boulanger, mais on espère que cela permettra de gagner de nouveaux clients".