Le développement des compagnies low-cost, Historia et l'emploi

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SAISON 2016 - 2017

Elisabeth Assayag, Nicolas Carreau et Valentine Desjeunes font le point sur l'actualité du jour.

 

Elisabeth Assayag pour la consommation

Les billets d'avion des compagnies low cost se multiplient dans les vols long-courriers.

On connait tous les lignes Paris-Barcelone ou Marseille-Porto avec une compagnie low cost pour moins de 100 euros.
Mais la tendance aujourd'hui, c'est que les compagnies aériennes classiques se lancent dans le long-courrier, c'est à dire un vol qui dure plus de cinq heures.
Et les prix semblent incroyables : un Paris-Los Angeles pour 269 euros, c'est ce que propose le nouveau géant du low cost long-courrier Norwegian.
Il s'agit du premier prix si vous partez le 20 mai. Petit détail : si vous prenez les options Prémium Flex, remboursables, cabine un peu plus large c'est 899 euros.

Quelle va être la réplique des compagnies historiques ?

L'idée c'est de tirer profit de la mauvaise expérience qu'auront été les lancements d'Easy Jet et Ryanair sur les moyen-courriers. Donc Air France, par exemple, veut lancer sa propre compagnie low cost long-courrier : Boost. La difficulté reste sociale et ce projet est déjà à l'origine de plusieurs grèves chez le personnel d'Air France.

Pour le consommateur, celle ou celui qui veut s’acheter un billet, ça vaut vraiment la peine ces compagnies low cost ?

Très clairement oui sur le prix de base, c'est assez spectaculaire. L'idéal étant de ne pas avoir de date précise, ça s'appelle le skyScanner, c'est à dire n'importe quelle date. Il faut être prêt à partir au dernier moment avec une règle en tête : pas de bagages en soute et pas de repas à bord pour du 100% bas coût. De plus, il est souvent inutile de prendre une assurance voyage parce que les cartes bancaires possèdent la plupart du temps des assurances comprises dans les frais annuels bancaires.
Et puis regardez les moyens de paiement.
Par exemple, avec Ryan Air, vous avez une réduction de 2% sur le montant final si vous payez avec PayPal, la plateforme de paiement sur internet, et que vous vous enregistrez en ligne avant. Sinon à l'aéroport, ça peut aussi devenir un coût supplémentaire.
Bref, partir en low cost long-courrier, c'est vraiment moins cher mais ça demande une sacrée organisation.

 

Nicolas Carreau pour le Livre du jour

Vendredi oblige, il ne s’agit pas d’un livre, mais d’une revue.

Le numéro Historia de ce mois-ci en l’occurrence. Avec une Une consacrée à l’occupation pendant la guerre de la ville de Sablé-sur-Sarthe.

Sablé, comme la ville de François Fillon ?

Oui mais ça n’a rien à voir. Le magazine évoque cette période à l’occasion de la sortie du livre du journaliste Pierre Péan qui raconte son enfance à Sablé pendant la guerre. Un livre touchant sur sa ville à l’époque. Ses parents tenaient un salon de coiffure. Il raconte la peur, les bombardements. Il se base sur ses quelques souvenirs et sur les archives bien sûr. Le livre s’appelle Ma petite France.

Il y a quand même les noms de certains candidats à la présidentielle sur la couverture.

Le magazine a demandé à chacun des candidats de choisir leur héros dans l’histoire.
Dupont-Aignan ? De Gaulle. Macron ? Victor Hugo. Notamment parce que, grâce à lui, "la France a compris par lui à regarder la misère et à saisir que dans cette nuit pouvait jaillir la lumière". Benoît Hamon : Rosa Parks, la militante des droits civiques qui avait refusé de céder sa place à un passager blanc dans un bus. C’était en 1955. Pour Philippe Poutou : Louise Michel, facile. Marine Le Pen vote Richelieu. Et François Fillon, c’est assez improbable, son héros dans l’histoire, c’est Philippe Séguin !
Il y a plein d’autres choses, c’est très fourni comme d’habitude dans Historia. L’assassinat de Concini raconté par un certain Franck Ferrand ou les amours clandestines de Trotski et Frida Kahlo.

Historia du mois d’avril donc en kiosques !

 

Valentine Desjeunes pour la presse quotidienne régionale

À la Une de la presse quotidienne régionale, l’emploi.

C'est l'un des grands thèmes de cette campagne présidentielle.
À en croire vos journaux, les perspectives sont plutôt positives: "On embauche dans la Manche" nous dit la Presse de la manche, plus de 11.000 projets d'embauche sont programmés cette année dans le département. La conjoncture semble s'améliorer.
Idem dans le Puy de Dôme, c'est à la Une de La Montagne, avec près de 18.000 embauches prévues pour 2017.
20.000 même dans les Pyrénées Atlantiques d'après la République des Pyrénées.
"L'emploi, une priorité à plein temps" à la Une de la République du centre. Même si les signes de reprise sont là, l'industrie, elle, peine toujours à recruter quand ce ne sont pas tout simplement des fermetures d'usine.
"L'usine Tioxide de Calais ne passe pas l'été". C'est la une de Nord Littoral. L'usine va fermer, laissant derrière elle 108 salariés.

La personnalité du jour en a plein le dos.

La personnalité ou plutôt de fortes personnalités.
C'est la Provence qui nous le rapporte. Des facteurs de sud de la France se sont mis en grève pour une raison assez inattendue mais qui colle bien avec cette période de campagne électorale.
Ces jours-ci, ils sont censé distribuer les professions de foi des candidats. Mais voilà, l'enveloppe pèse 130 grammes. Ils doivent en distribuer un millier par jour. Cela fait évidemment une surcharge pondérale, mais également une surcharge de travail. Et d'habitude, les agents touchent une prime quand ils distribuent ces plis.
Cette année, la direction a refusé. Du coup, à Arles, Fos sur mer et certains départements de Marseille, les courriers n'arriveront pas dans les boites aux lettres.
La poste se défend en arguant du fait que le volume du courrier ne cesse de décroitre chaque année.
Pour autant, le débat risque bien de tourner court car la fin des tracts papier pourrait bientôt sonner. le gouvernement a déjà proposé la dématérialisation de ces professions de foi qui permettrait de faire de grosses économies pour l'État, on parle de 150 millions d'euros pour cette année.