Le début de l’expérimentation des étiquetages alimentaires, Les vertus de l’échec de Charles Pépin et Pierre-François, l'intendant du porte-avions Charles de Gaulle

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SAISON 2016 - 2017

Elisabeth Assayag, Nicolas Carreau et Marion Calais font le point sur l'actualité du jour.

 

Elisabeth Assayag pour la consommation

L'origine de vos plats va être bientôt détaillées sur les différents produits.
A partir d'aujourd’hui, une expérimentation va être mise en place pendant 10 semaines dans 60 supermarchés afin que nous, consommateurs, puissions repérer les aliments sains ou mauvais pour notre santé.
 
Effectivement, un millier de produits en rayon vont être testés avec quatre systèmes d'étiquetage différents.
Ce test va être effectué dans les supermarchés Casino, Carrefour Market et Simply Market d 'Île de France, de Normandie, des Hauts-de-France et de la région Auvergne-Rhône-Alpes.
Il concerne surtout les produits transformés des rayons traiteurs.
 
L'idée est de nous permettre à nous les consommateurs de voir au premier coup d'œil si le produit que l'on est sur le point de déposer dans notre caddie est bon ou mauvais par la santé.
Ce seront des étiquettes de couleur avec par exemple un A qui correspond à la couleur verte signifiant que vous pouvez l'acheter sans crainte puisque c'est un produit sain. Cette lettre sera accompagnée de triangles indiquant à quelles fréquences le produit peut être consommé. Seront également indiquées les qualités nutritionnelles via différentes couleurs.
La couleur la pire est la rouge qui signifie que le produit est gras ou trop sucré. Ça touche les céréales, la charcuterie, les pizzas surgelées, les pains, les brioches industrielles et les gâteaux les plus gras.
 
L'objectif est donc de manger plus équilibré ?
 
Exactement mais aussi de lutter contre l'obésité qui ne cesse de toucher les plus jeunes puisque 15% de la population est en surpoids.
En mettant des codes couleurs et des triangles qui indiquent "mangez de cela une fois par semaine", cela devrait, selon le ministère de la Santé, nous inciter à acheter moins de produits riches en gras, en sel ou en sucre.
Grâce à ces logos, nous saurons également d'où vient la viande dans mon plat de lasagne ou d'où vient le lait présent dans mon fromage.
 
N’est-ce pas une façon de stigmatiser les fabricants de pizzas ?

Effectivement, beaucoup d'industriels ne supportent pas ce système à cinq couleurs, d'ailleurs certains d'entre eux ont même proposé leur propre système d'étiquetage.
Certains vont donner seulement l'information de ce qu'il y a dans le produit mais selon l'un d'eux, on ne va pas commencer à donner des leçons et à culpabiliser le consommateur.
D'autres, au contraire, vont jouer le jeu car cette tendance du "bien mangé" les a inviter à revoir leur recette avec moins d'additifs, moins de sucre ou de gras.
Finalement, le but de cette expérimentation, c 'est de nous dire "mangez de tout mais n'abusez de rien".

 

Nicolas Carreau pour le Livre du jour

Les vertus de l’échec de Charles Pépin aux éditions Allary

Le Livre du jour est un essai, une ode à l’échec !

Oui. C’est un livre passionnant sur les vertus de l’échec. D’ailleurs, c’est le titre du livre du philosophe Charles Pépin et qui pourrait se résumer en une phrase : "c’est parce que l’on échoue que l’on réussit".

Mais l’échec reste quand même le contraire de la réussite, non ?

Non, c’est une étape vers la réussite. En France, on a beaucoup de mal avec la notion d’échec mais chez les anglo-saxons, par exemple, c’est quelque chose de tout à fait admis, valorisé même. L’échec est une école. C’est par l’échec que l’on apprend et que donc, on s’améliore. Charles Pépin cite des dizaines d’exemples pour appuyer son propos. Comme Thomas Edison, le grand inventeur de l’ampoule électrique entre autres. Après un énième échec, l’un de ses collaborateurs lui demande comment il peut supporter autant d’échecs, des milliers d’échecs, nous dit Charles Pépin. Réponse d’Edison : "Je n’ai pas échoué des milliers de fois, j’ai réussi des milliers de tentatives qui n’ont pas fonctionné". Darwin aussi, lui-même. Faute de réussite, il a abandonné ses études de médecine. Il s’est embarqué sur un navire. C’est là qu’il a commencé à découvrir ce qui le mènera à sa théorie de l’évolution. Bref, sans ses échecs d’étudiant, il n’aurait pas pu accéder à cette connaissance.

Et le principe ne s’arrête pas à la science ?

Oh non. Charles Pépin cite aussi le général de Gaulle, mais aussi Roger Federer, Gainsbourg, Barbara. Tous ont connu des échecs qui les ont menés à la réussite. Il dissèque un match perdu de Raphael Nadal au tout début de sa carrière et nous démontre comment il est devenu champion justement grâce à ce qu’il a appris de ce match perdu. Charles Pépin évoque aussi la réussite. L’idée, en France particulièrement, qu’il faut réussir tout de suite, tout le temps comme dans les études par exemple. Et si on n’y arrive pas, ce n’est plus la peine d’essayer. Un système français qui fait que, si vous faites une grande école ou au contraire si vous la ratez, vous en profiterez ou vous le paierez toute votre vie. Pourtant, l’échec, c’est l’expérience du réel. Quelqu’un qui échoue est, d’une certaine manière, mieux armé, plus complet, que quelqu’un à qui tout souri tout de suite.

Vive l’échec donc ! Et pour méditer là-dessus, Les vertus de l’échec de Charles Pépin aux éditions Allary.

 

Marion Calais pour la presse quotidienne régionale

À la Une ce matin, la santé.

Avec différents états d'esprit.
Il y a l'inquiétude comme dans la Dépêche du Midi qui met en première page, la défiance des Français à l'égard des vaccins. Quatre Français sur 10 estiment qu'ils ne sont pas sûrs.
Il y a la menace comme dans le Parisien avec les dangers des sels d'aluminium contenus dans nos déodorants.
Mais il y a aussi, des solutions comme l'apprentissage de la cosmétique maison notamment dans les pages Essonne du Parisien. Un mélange d'huiles essentielles et vous avez une crème lavante garantie sans substances nocives.
Il y a également les vertus de l'ouverture et du dialogue dans Centre Presse. La mairie de Poitiers à la rencontre des habitants sur le thème de la santé. Ils seraient environ 26% à renoncer à des soins.

La personnalité du jour, c'est un marin.

Dont Ouest France fait le portrait ce matin, il s'appelle Pierre-François et c'est un peu l'horloger en chef du porte-avions Charles de Gaulle qui vient de quitter Toulon pour combattre Daech en Irak. Pierre-François est commissaire en chef, il assure la vie matérielle et administrative du navire. À bord, plus de 3.000 marins et c'est lui, par exemple, qui fait les courses pour remplir les 100m² de chambre froide, ça fait du boulot. "Tout ce que vous trouvez dans un supermarché, dit-il, vous l'avez chez nous". Il y a notamment 40 tonnes de farine pour les 2.000 baguettes quotidiennes pendant une centaine de jours. Des pâtes pour les pilotes qui vont partir en opération et même des corn-flakes. "A bord, c'est comme à la maison, explique Pierre-François, sauf qu'ici, si vous oubliez quelque chose, vous êtes en pleine mer".