La tendance du "grocery hall" cartonne sur le web, Sissi de Jean des Cars et le TGV

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SAISON 2016 - 2017

Elisabeth Assayag, Nicolas Carreau et Marion Calais font le point sur l'actualité du jour.

 

Elisabeth Assayag pour la consommation

Le Grocery Haul est une tendance qui existe depuis deux ans aux États-Unis et qui arrive tout juste en France.

Le Grocery Haul se traduit par "déballage de courses". Qu'est-ce que c'est exactement ?

Ce n'est pas une plaisanterie puisque c'est une tendance qui cartonne sur le web.
Connectez vous sur Youtube et vous verrez des femmes qui filment leurs achats.
Vous les verrez dans leur cuisine avec des pousses d'épinards, des carottes bio, un oignon rouge, des bananes ou de la farine. Elles vous donne des conseils pour organiser les repas.
D'autres se filment carrément dans les rayons du supermarché. On les voit se garer sur le parking de l'enseigne, puis pousser le caddie en arpentant les rayons et choisir les produits.
On a même droit à la facture finale, on sait donc combien elles ont dépensé pour combien de repas.
Ces petites vidéos génèrent des millions de vues sur Internet en particulier sur la chaine Youtube.

Mais quel est l'intérêt?

L'intérêt c'est le partage de la vie quotidienne et le monde virtuel adore ça.
On est dans le même esprit que ces femmes qui testent des produits de beauté ou qui se filment pour expliquer la préparation de leur gâteau au chocolat préféré.
Ça donne des idées parce que parfois il y a certains produits auxquels on ne pense jamais ou que l'on ne connait pas.
La cible de ces vidéos est un public familial, mais également les personnes qui ont des habitudes alimentaires spécifiques.
Il existe des vidéos spécial sans gluten ou spécial végétarien.
Aux États-Unis, ça peut être plus trash avec des tonnes de glaces ou des tacos.
En trois ans plus de trois millions de vidéos ont déjà été postées sur le net.

Et en France ça prend ?

Ça commence à intéresser des influenceuses françaises comme Sophie, une Drômoise de 26 ans qui travaille dans le secteur bancaire, et qui fait partie de celles-là. Elle qui ne postait sur sa chaîne "Sophie’s diary" que des vidéos sur la beauté, la mode et la décoration, elle s’est mise à filmer ses courses lorsqu’elle était enceinte de son fils.

 

Nicolas Carreau pour le Livre du jour

Sissi de Jean des Cars chez Tempus

On parle d’une icône.

Un livre de l’historien Jean des Cars, à nouveau réédité. C’est la référence. Sissi a été popularisée par Romy Schneider, bien sûr, dans les trois célèbres films. Mais la vraie Sissi n’a rien à envier à la version cinéma. Le premier chapitre de ce livre s’appelle : La princesse sauvage. Sissi est tout le contraire de sa mère, un peu austère et de sa sœur, Hélène, l’air toujours grave. Elle tient plus de son père, le duc Max, toujours en train de chanter, plein de dérision et de fantaisie. Sissi est espiègle, spontanée, toujours enthousiaste.

Ça ne correspond pas vraiment au statut d’impératrice d’Autriche ?

Non et on passe donc de la princesse sauvage, cette jeunesse libre, au chapitre intitulé : L’impératrice brimée. Puisqu’elle épouse donc François-Joseph. Lui est sincèrement amoureux. Mais en l’épousant, Sissi a aussi épousé sa famille et sa belle-mère, l’archiduchesse Sophie qui n’est pas vraiment une rigolote. Les relations vont donc être très tendues. Sophie surveille de près Sissi, en nommant notamment ses dames de compagnie, comme la comtesse Esterhazy-Liechtenstein. Voici comment la décrit Jean des Cars : "elle a le teint jaune, les lèvres pincées et 56 ans, soit 40 ans de plus que la future impératrice. Un cerbère de salon qui sait tout, voit tout, entend tout et donc, hélas, juge tout".

Bonne ambiance !

Ça la change de sa belle jeunesse et de Max, son cher papa, et ça n’ira pas en s’arrangeant. Le destin de Sissi est tragique. Je passe bien des épisodes pour en arriver à Mayerling, là où séjourne l’archiduc Rodolphe, le fils de Sissi, au cœur de la forêt viennoise. Il est retrouvé mort le 30 janvier 1889 avec sa maitresse Marie Vetsera. On n’a jamais su s’il s’agissait d’un suicide ou d’un meurtre. C’est l’une des plus grandes énigmes historiques du XIXème. Jean des Cars donne toutes les clés pour la comprendre. Bien entendu, le livre se termine par l’assassinat de Sissi à Genève. Voilà. Une vie tragique mais riche et passionnante.

À découvrir donc dans Sissi, impératrice d’Autriche et de Hongrie chez Tempus.

 

Marion Calais pour la presse quotidienne régionale

À la Une, le TGV.

Nouvelle grille horaire et nouvelle grille tarifaire. La SNCF a présenté hier les changements liés au lancement de la ligne grande vitesse sur la façade atlantique, vers Rennes et vers Bordeaux.
Poitiers à 1h18 de Paris, souligne Centre Presse.
Les billets seront plus chers, assure de son côté le Télégramme, mais le nombre de petits prix devrait aussi augmenter. On verra demain, mise en vente des premiers billets pour début juillet ce mercredi, rappelle Sud Ouest.
Mais le développement de la LVG pose aussi question, comme dans l'Éclair : vous fera-t-elle préférer le train à l'avion alors qu'il faudra une heure de moins entre Paris et Pau ? Pas si sûr disent les entreprises installées en Béarn. Chez Air France, on veut croire que l'aérien reste plus compétitif.
Et pendant ce temps, La Dépêche du Midi s'interroge : le TGV arrivera-t-il un jour à Toulouse ? Une heure de moins entre la ville rose et Paris vaut-elle autant de milliards ? Neuf pour être précis. Pour l'instant, le soutien politique est là mais les élections pourraient venir tout bouleverser.
 
La personnalité du jour est un salarié qui est aussi un peu patron.

Comme Emilie Le Toux, qui avec ses collègues a repris il y a cinq ans, le bureau d'études dans lequel elle travaillait. Le patron partait à la retraite et une vente faisait craindre des pertes d'emploi, alors sept salariés ont créé une Scop, une société coopérative et participative. Chacun a pris sa part, contractant un emprunt pour financer l'aventure. Et aujourd'hui, ce sont les sept salariés qui pilotent. "Nous sommes bien davantage que des collègues", confient-ils. "Ça aide à tenir bon dans la tempête". Des Scop, comme celle-là, dans le Grand Est, il en existe 130 qui emploient près de 3.000 personnes, un engouement inédit assure l'Est Républicain qui bat une idée en brèche, les Scop ne sont pas uniquement issues de la reprise de sociétés en difficulté. Quatre sur 10 sont des créations ex-nihilo, avec 75% de chances d'être pérennes en cinq ans. Certaines histoires renvoient même à des temps anciens : les Maçons de Troyes affichent ainsi un joli 115 ans d'existence !