La passion des bonbons, Belgravia de Julian Fellowes et les préparatifs des Journées du patrimoine

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SAISON 2016 - 2017, modifié à

Elisabeth Assayag, Nicolas Carreau et Marion Calais font le point sur l'actualité du jour.

Elisabeth Assayag - La passion des bonbons

Il y a des secteurs qui se portent très bien en France. Vous allez nous parler du marché de la confiserie qui vient tout juste de révéler ses derniers chiffres.

Avec une croissance de 2% en un an. Je peux vous dire ce matin que les bonbons font partie de notre patrimoine et les 7000 salariés qui travaillent dans le secteur se donnent du mal pour arriver à ce succès. On compte 83 entreprises en France qui produisent près de 230.000 tonnes de bonbons. Pourtant nous les français nous ne sommes pas de gros consommateurs de bonbons. À peine 3,5 kilos par an contre près de 10 kilos par an en Suède. Chez nous ça reste un plaisir disons-le un plaisir raisonnable.

Donc ça marche bien et c'est bon pour la France. Comment ça s'explique?

D’abord ça marche bien grâce à l’innovation. Aujourd’hui même si les bonbons classiques type Fraise Tagada, Carembar ou Chupa Chups continuent de se vendre, il y a des petits nouveaux qui n’existaient pas il y a 5 ans comme les bonbons acides. Qui donnent des sensations dans la bouche. Par exemple les têtes brûlés qui explosent sur le marché, ce sont ces petits bonbons un peu piquants le slogan est bien choisi " les Bonbons qui t arrachent la tête". C’est un bonbon totalement français fabrique dans le nord pour vous donner une idée ce produit classé numéro 1 chez les ados a fait un bond de 4000% en 4 ans! Par exemple là ils viennent de sortir une version toute rose pour les filles, qui peut servir de rouge à lèvres avant d’être avalé! En plus de la communication, le fabricant investit chaque année 2 millions d’euros en recherche et développement. Vous avez aussi les vieilles confiseries de chez nous qui reprennent des couleurs comme le nougat de Montélimar ! Recette inchangée mais l’entreprise qui les fabrique a inventé la crème de nougat et des brisures de nougats à insérer dans du chocolat. Résultat une hausse de 5% en un an.

Nos bonbons s’exportent bien à l’étranger?

Tout à fait. 1 bonbon sur 4 est vendu à l’étranger. Le secteur connaît une hausse des ventes de 20% en dehors de la France. Par exemple le fameux calisson d’Aix S exporte tellement bien que l’entreprise est sur le point d'ouvrir son premier magasin à Miami. Eux aussi ils ont innové avec des calissons au piment d’Espelette ou à la clémentine. Seul bonbon à la traîne: le chewing-gum il faut que les professionnels trouvent une idée car on achète moins de chewing-gum. Ils sont quasiment tous sans sucre aujourd’hui. C’est peut être l’une des raisons me disait un expert.

Marion Calais - La presse en région : les Journées du patrimoine

A la Une, on prépare déjà les Journées du patrimoine !

Ou parce que ça approche ! Ce week-end, ouverture des portes de milliers de sites historiques ou culturels habituellement fermés au public. A Carcassonne par exemple, explique l'Indépendant ce matin, la cité médiévale va ouvrir des portes secrètes. Des Journées qui ne sont pas destinées qu'aux adultes. "Mais si, c'est fun le patrimoine" s'exclame ainsi le Parisien qui évoque notamment la possibilité de suivre les voltiges de la patrouille de France. Cette prouesse sera rendue possible grâce à un casque de réalité augmentée mis à disposition ce week-end au musée aéronautique et spatial Safran de Réau en Seine-et-Marne. De son côté, 20 minutes Bordeaux nous emmène pour le week-end en prison ! Les anciennes geôles de la ville, fermées depuis 1960, vont accueillir du public pour la première fois. Cellules collectives ou cellules individuelles recouvertes d'inscriptions sur les murs. Un voyage dans le temps après 200.000 euros de travaux.

La personnalité du jour en régions : une figure du Camembert !

A Camembert, parce que dans le village du pays d'Auge qui a donné son nom au fromage il ne reste plus qu'un producteur de camembert. Une famille : les Durand. Figure locale donc, mais une figure fatiguée par le rythme imposé par la production : entre 750 et 800 camemberts par jour. Depuis quelques années donc, la fromagerie était à vendre. François et Nadia veulent aller voir ailleurs. Et ils ont eu beau éplucher 300 offres, parfois venues de l'étranger, ils n'ont pas réussi à trouver chaussure à leur pied. C'est donc finalement, raconte Ouest France dans son édition du soir, vers la famille qu'ils se sont tournés. Vers celui qui produisait déjà le lait pour la fromagerie. Nicolas reprend les parts du couple avec déjà pas mal d'idées en tête. Notamment celle de développer les camemberts affinés. Et il va falloir faire preuve d'organisation parce qu'en attendant, les touristes continuent d'affluer à Camembert : 21 cars pour ce mois de septembre. D'ailleurs, je vous recommande la balade : le petit village est adorable et la dégustation vaut le détour !

Nicolas Carreau - Le livre du jour : Belgravia de Julian Fellowes (ed. JC Lattès)

Nicolas Carreau, aujourd’hui, vous nous parlez du dernier roman d’un écrivain bien connu des téléspectateurs. Oui, parce que ce roman, c’est Belgravia, d’un certain Julian Fellowes. Julian Fellowes est le créateur de la géniale série Downton Abbey. Vous savez, la vie de la famille Grantham dans leur immense propriété au début du XXème siècle. Et au sous-sol, les domestiques. C’est tout l’intérêt de cette série : le choc des classes sociales. C’est aussi la spécialité de Julian Fellowes qui explore à nouveau ce sujet dans Belgravia.

Quelle est l’histoire ?

Nous sommes en 1815. Précisément, le 15 juin 1815. Juin 1815, ça vous dit quelque chose, bien sûr. C’est la bataille de Waterloo, le retour et la fin de Napoléon. Le roman s’ouvre à Bruxelles, non loin de Waterloo justement. Et pour l’instant, l’heure est à la fête. La duchesse de Richmond donne un bal. Toute la fine fleur de l’aristocratie anglaise s’y trouve rassemblée. Mais parmi les invités, on trouve aussi M. et Mme Trenchard ! M. Trenchard est devenu riche en fournissant des denrées alimentaires à l’armée. Mais malgré son aisance financière, il reste un roturier ! Vous vous rendez compte ! C’est un petit scandale, la présence des Trenchard fait beaucoup jaser au bal.

Mais pourquoi sont-ils là alors?

A cause ou grâce à leur fille, Sophia. Le jeune Lord Bellasis, le neveu des Richmond, est amoureux de Sophia. Et contre l’avis de sa tante, il a fait inviter les Trenchard. Mais les festivités vont être de courte durée. Un messager fait irruption dans la salle de bal. Napoléon est en route, il arrive. Tous les officiers sont mobilisés. La fête se transforme en adieux déchirants. 25 ans plus tard, on retrouve M. et Mme Trenchard à Londres, dans le très chic quartier de Belgravia, toujours en quête de reconnaissance sociale. Mais cette fois, ils détiennent un secret, un secret socialement explosif ! Je vous laisse le découvrir.

En lisant Belgravia donc de Julian Fellowes, chez Jean-Claude Lattès.