La bonne santé du marché de l’ameublement, Philosophie magazine et l'école

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SAISON 2016 - 2017

Elisabeth Assayag, Nicolas Carreau et Marguerite Lefèbvre font le point sur l'actualité du jour.

 

Elisabeth Assayag pour la consommation

La reprise du secteur du meuble se confirme d'après les tout derniers chiffres.

Effectivement, une augmentation de 2,3%, c'est donc encore une année de croissance pour cette filière meuble qui a été sinistrée pendant trois ans entre 2012 et 2015.
Le premier semestre 2016 a d'ailleurs connu des chiffres record avec des ventes en hausse de près de 5%. Cela faisait neuf ans que le secteur n'avait pas connu une telle envolée.
C'est une filière qui marche main dans la main avec le marché de l' immobilier donc quand ça redémarre du côté de l'immobilier, le meuble en bénéficie.

Ça fait du bien de voir que certains secteurs se redressent mais y a-t-il des produits plus que d'autres ?

La literie c'est la star de ce cru 2016. Nous sommes dans une tendance de l'appel au bien-être et au confort, avoir un bon lit avec des belles matières se trouve donc dans nos souhaits prioritaires.
Grâce a la reprise du marché immobilier, favorisée par les taux bas, les meubles de cuisine comme les plans de travail pour cuisiner, les tables et les bars de cuisine ont connu une baisse de 3,7%.
D'ailleurs, les cuisinistes ont bien travaillé puisque ce sont eux qui ont enregistré la plus forte progression avec +5,8%.

Où achète-t-on nos meubles ? Sur internet ?

On pourrait le croire vu la multiplication des sites de déco mais dans la réalité, le marché se concentre autour de trois enseignes : Ikea, Conforama et But.
À eux trois, ils ont 48% du gâteau de l'ameublement.
D'ailleurs, si l'on jette un œil sur les chiffres d'Ikea, le chiffre d'affaire de l'enseigne a grimpé de 9,2% entre 2015 et 2016 avec un décollage net des ventes en ligne.

 

Nicolas Carreau pour le Livre du jour

Comme tous les vendredis, il ne s’agit pas d’un livre mais d’une revue.

Oui avec Philosophie magazine, cette semaine. Un Hors-série consacré aux Lumières, au siècle des Lumières, c’est-à-dire le XVIIIe, celui de Voltaire, Montesquieu, Kant et Rousseau, le siècle de la Révolution. Bref, le siècle où la raison s’est opposée à l’obscurantisme. Et il n’est peut-être pas inutile effectivement de nos jours de se replonger dans ce siècle, en tout cas de ne pas oublier ses enseignements.

Et comment s’y prend Philosophie magazine pour nous faire réfléchir là-dessus ?

Comme toujours, avec beaucoup de pédagogie. Pour ceux qui ne connaissent pas ce magazine, sachez qu’il est accessible à tous, pas besoin de connaitre par cœur son Nietzche ou son Tocqueville pour l’aborder. Alors, il y a plusieurs thèmes. Plusieurs domaines où l’obscurantisme menace. Et à chaque fois des invités philosophes qui réfléchissent et nous donnent à penser. Comme Elisabeth Badinter, par exemple. Elle s’inquiète du retour du fanatisme religieux, notamment. L’égalité hommes-femmes aussi. Elle cite Condorcet qui voulait que les femmes soient éduquées et instruites comme les hommes pour qu’elles puissent voter et se présenter. On lui répondait que non, il fallait qu’elles s’occupent des enfants. Réponse de Condorcet : "Pourquoi des êtres exposés à des grossesses et à des indispositions passagères ne pourraient-ils exercer des droits dont on n’a jamais imaginé de priver les gens qui ont la goutte tous les hivers, et qui s’enrhument aisément". Boum !

Au moins, c’est clair et c’est bien dit !

Oui. vous trouverez aussi des réflexions autour de l’athéisme avec Michel Onfray, sur la sexualité avec Michel Delon et la science et la raison avec un certain Raphaël Enthoven.

Philosophie Magazine Hors Série donc, actuellement en kiosque.

Marion Calais pour la presse quotidienne régionale

À la Une, l'école.

C'est toujours un moment attendu et redouté par les parents d'élèves et les profs, celui des discussions sur la carte scolaire pour la rentrée prochaine. C'est en ce moment. Vous savez cette période au cours de laquelle les académies discutent des ouvertures et des fermetures de classes.
"Touche pas à mon école" titre ainsi ce matin le Journal du Centre avec à la Une, ces enfants tenant une pancarte : "école en danger, tous concernés". Dans la Nièvre, ces élèves pourraient être envoyés à l'école dans un village voisin. Et le Journal du centre de rappeler que les écoles rurales sont de plus en plus menacées.
En Eure-et-Loir, face aux menaces de fermetures, plusieurs établissements ont décidé de se fédérer. Avec à la clé une pétition départementale lancée mercredi. "33 classes vont fermer, c'est la saignée" dénonce FO dans l'Écho Républicain.
Les discussions vont maintenant pouvoir commencer avant l'adoption définitif de cette carte scolaire qui continue chaque année de faire débat.

La personnalité du jour est un jeune, un très jeune héros.

14 ans et des réflexes de grand. Il s'appelle Rémi Bigot et il vient de recevoir le prix du civisme pour la jeunesse. Car le 30 décembre 2015, le garçon a sauvé 50 personnes. Il était chez lui, sur son canapé devant la télé, quand il a entendu un bruit suspect. Le garçon sort alors de l'appartement et réalise que c'est l'alarme incendie d'un appartement à l'étage en-dessous qui s'est déclenchée. Ni une, ni deux, le garçon (par ailleurs pompier volontaire) prévient les secours. Entre temps, il frappe à toutes les portes et organise l'évacuation de tous les habitants de l'immeuble sans jamais paniquer. Quand les pompiers arrivent, tout le monde est dehors. Eux, mettront trois heures à éteindre l'incendie sans que personne ne soit ni blessé, ni intoxiqué. Rémi a donc été récompensé et plus que jamais il rêve de la devise des sapeurs-pompiers de Paris "sauver ou périr". Sa voie est tracée : "je veux continuer, dit-il, à porter secours et assistance aux personnes qui en ont besoin". Et son père d'ajouter dans le Bien Public, "il a ça dans le sang'. C'est d'autant plus vrai que dans la famille, un oncle et un cousin sont eux même pompiers.