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Alors que la menace du Brexit gagne en crédibilité avec la consolidation du camp du "NO", la place financière britannique envisage une fusion avec l'allemande.

La Bourse en baisse de -1,40% à 4.238 points

L’optimisme n’aura pas duré longtemps car on repart vers le négatif à cause du pétrole dont le prix baisse

L’entreprise du jour : La Poste

Le bénéfice de la vieille dame a progressé de 24% en 2015. Son chiffre d’affaires a gagné 4%. La hausse historique du prix du timbre, de 66 à 76 centimes, l’explique mais pas seulement, la Poste donne un exemple d’une administration qui s’est redéployée.

L’homme du jour : Bill Gates

Dans le débat qui oppose le FBI à Apple pour obtenir les données du téléphone portable d’un terroriste, le fondateur de Microsoft s’est déclaré favorable à la demande du FBI. Il s’agit, selon Bill Gates, d’un cas très particulier et non pas d’une demande générale de surveillance des données privées. Microsoft rompt l’unité des grands de la Silicon Valley qui s’était rangés derrière Apple.

Le fait du jour : les négociations pour une fusion des Bourses anglaise et allemande

La Bourse de Paris risque d’être relayée au second rang. Le London Stock Exchange et la Deutsche Börse ont confirmé être en discussion pour une fusion d’égal à égal. Les Bourses sont devenues des entreprises privées, la fusion créerait un champion mondial des cotations des actions mais aussi de nombreux produits financiers comme les marchés dérivés. Il rivaliserait ainsi avec Wall Street ou HongKong. L’opération n’est pas une surprise. Les deux avaient déjà voulu se marier en 2000, puis en 2004. Ce fut toujours sans résultat. Du coup la Bourse de Londres a fait l’objet d’OPA des Australiens, des Français, et même du Nasdaq américain. Ces assauts ont été repoussés, confirmant la force de la bourse de Londres, qui a acheté la bourse italienne puis la bourse de Toronto. La City est aujourd'hui la première place mondiale.

Le plus curieux est que cette fusion arrive au moment où l’on parle du Brexit, la sortie de la Grande-Bretagne de l’Union européenne. C’est paradoxal de voir malgré cette menace les marchés financiers anglais et allemand s’unir. Soit ils n’y croient pas, le référendum du 23 juin donnant pour résultat un maintien de la Grande Bretagne dans l’Union et, pour l’instant les sondages leur donnent raison, soit cela ne changerait pas grand chose à leurs yeux. La Grande Bretagne est une île, elle restera un île mais pour les financiers construire des ponts, rien de plus facile. In or out, who cares ?

Chronique réalisée par Eric Le Boucher.