3:17
  • Copié
, modifié à

La relance de l’Europe a ceci de très compliqué que pour changer vraiment le fonctionnement de l’Union Européenne, il faut de nouveaux traités.

La Bourse en rebond

On assiste à une reprise technique. Les vendeurs qui étaient à découvert, une fois empoché leur gain, rachètent désormais.
Les marchés reprennent leur souffle après deux jours de dégringolade, les actions européennes ont perdu 11 % en deux jours.
Paris regagne 2,61% à 4088, le Dax de Francfort reprend 1,65% et même Londres reprend de l’oxygène avec +2,38%.
Les marchés scrutent ce que vont dire les responsables européens

Le chiffre du jour

Volkswagen a accepté de débourser 14,7 milliards de dollars pour régler le litige du scandale de ses moteurs diesel truqués aux États-Unis. Leurs 480.000 propriétaires, qui auront la possibilité de faire réparer leurs véhicules aux frais du constructeur allemand, pourront recevoir des indemnités en liquide pouvant aller jusqu'à 10.000 dollars par personne.

Le chiffre du jour

La livre sterling, qui était tombée au plus bas depuis trente ans, reprend 1,18 % sur le dollar, tandis que l'euro se redresse de 0,22 %. A noter aussi la détente des taux britanniques, malgré la dégradation de la note de la Grande-Bretagne par S&P et Fitch.

L’entreprise du jour : Total

Total décroche un gros contrat au Qatar. Le groupe français a été choisi face à BP, Shell, Chevron ou ConocoPhillips, pour participer à l'exploitation du champ pétrolier offshore géant Al Shaheen, situé dans le golfe persique, à 80 kilomètres du nord du pays. Total détiendra pour une durée de 25 ans, 30% de la concession du gisement dont la production atteint 300.000 barils par jour et qui est à faible coût.

Le fait du jour : Le sommet pour essayer de relancer l’Union européenne. "Il faut crever l'abcès" a déclaré Manuel Valls. Cela veut dire quoi ?

Manuel Valls a été explicite sur la critique : "Les Européens doutent de l'Europe", a-t-il expliqué. Ils ne comprennent pas ce qu'elle fait, ne voient pas ce qu'elle leur apporte. Pour eux, "l'Europe est envahissante, elle impose ses choix et joue systématiquement contre leurs intérêts". C'est un bon constat. Personne ne peut dire le contraire. Mais à partir de là, que font les responsables ?

La relance de l’Europe a ceci de très compliqué que pour changer vraiment le fonctionnement de l’Union européenne, il faut de nouveaux traités. C’est à dire les votes des 27 pays membres et qui donneront à coup sûr un résultat négatif. En clair, Il faut changer mais on ne peut pas changer.

N’y a-t-il rien à faire ?

Il va falloir déjà expliquer que l’Europe va mal mais qu’il en faut encore plus. C’est sans doute ce que décideront Merkel, Hollande et Renzi. Une intégration plus étroite en matière fiscale, un Erasmus de l’apprentissage etc. Il y a des choses à faire mais cela reste technique et ne changera pas le sentiment des peuples. Pour redonner goût à l’Europe, il faudra d’abord que l’on surmonte les différends de fond. Sur la politique économique entre la France et l’Allemagne, Berlin ne parle que de rigueur tandis que Paris parle d’Europe sociale sans jamais la définir.
Si c’était fait, alors on saurait quelle Europe on veut ensemble : crever l’abcès, c’est celui là !

Français et Allemand sont-ils réellement d’accord pour se rapprocher vraiment ?