Chaque jour, Nadia Daam vous présente son coup de patte personnel.
Dans le marketing, et que ce soit pour nous vendre du parfum, des gnocchis à poêler ou un crédit conso, les femmes ne sont présentées que de deux façon bien distinctes : soit c’est une ménagère pré-ménopausée qui fait des quiches, soit c’est un vagin, avec un corps autour, auquel on aurait bien envie de faire ingérer une quiche, du gluten, un steak tartare, un Pépito, n’importe quoi.
Pour ce qui est du message véhiculé, ça n’est guère mieux. Rappelons que la pub continue à nous refourguer des crèmes amincissantes en évoquant cet argument imparable.
Bah oui, on est cons nous, on allait prendre la crème qui fonctionne pas. Faut tout nous dire à nous les femmes. Nadia Daam a commencé à se brosser les dents que quand Oral B a pris Shakira comme égérie de la lutte contre la plaque dentaire. Et à s’hydrater quand elle avait soif que très récemment, pour elle, contrex, c’était son partenaire minceur, pas un besoin vital.
Oui, Nadia Daam a cité trois marques. Mais ça fera peut-être venir des annonceurs, elle trouvait que ça manquait sur Europe 1 en ce moment.
Comme ça manquait les publicités crétines, voici la dernière campagne d’un célèbre grand joailler. Une affiche accompagnée de ce poème.
"Je me réveille, paraître ? Séduire ?
Je prends ma douche, je me maquille, paraître ? Séduire ?
Je prends le métro, paraître ? Séduire ?
Je suis au travail, paraître ? Séduire ?
Je vais manger avec l’homme que j’aime, paraître séduire?"
"Paraître ou séduire" au travail ou dans les transports en commun, c’est vrai que c’est pile le dilemme auquel sont confrontées les femmes.
Nadia Daam est une femme et quand elle se réveille, elle ne se demande pas si elle va paraître ou séduire, mais pourquoi elle a repris du vin la veille.
Quand elle prend le métro, elle ne se demande pas si elle doit paraître ou séduire, mais pourquoi ce monsieur confond son entrejambe avec la barre du métro.
Quand elle va manger avec un homme, qu’elle aime et qui l’aime… Ah non, elle va pas manger avec un homme. Depuis cette sombre histoire de brossage de dents tardif, personne ne l’invite au resto.