La gauloiserie électoraliste de "Sarkozix"

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SAISON 2016 - 2017

Chaque matin, Natacha Polony nous présente les différents éditos qui font la Une de la presse.

"En parler ou pas ?" se demande Cécile Cornudet dans les Echos. "En parler quand  le propos est justement émis pour être relayé ? En parler, oui, tellement l’épisode est  symptomatique de la méthode Sarkozy."

Pour l’occasion, donc, les éditorialistes l’on  rebaptisé "Sarkozix" ; Et chacun y va de sa métaphore sur une bêtise "aussi grosse que les menhirs d’Obélix", sur l’ancien président qui aurait "un peu abusé de la potion". C’est l’avantage de Nicolas Sarkozy, il donne du grain à moudre. Il inspire  de belles envolées. "Comment un homme aussi intelligent que Nicolas Sarkozy peut-il s'abandonner à ce genre de propos totalement stupide, inutile et pervers?" s’indigne Jean-Claude Souléry dans la Dépêche du Midi. Et puis, tout à coup, les  journalistes se souviennent des Vandales, des Burgondes et des Wisigoths. Ce matin, tout le monde les trouve indispensables. Pourtant, comme le raconte Cécile Cornudet, cette fameuse phrase, Nicolas Sarkozy la sert à chaque meeting. Sauf que cette fois, l’AFP a choisi d’en faire le titre d’une dépêche, et tout s’emballe. "Et c’est exactement ce qu’il cherche." Il "contraint ses adversaires internes à se ranger du  côté des indignés de gauche."

"Les Français aimeraient peut-être que les  candidats de 2017 parlent d'avenir, suppose Alain Dusart dans l’Est Républicain,  d'emploi même ? De sécurité sans doute, voire de terrorisme. Sans simplifier car un jihadiste enragé est aussi nuisible qu'un Gaulois converti enragé." Encore faut-il ne  pas s’affoler à chaque saillie caricaturale. Dans l’Union, Sébastien Lacroix regrette  l’emballement et rappelle la différence entre l’assimilation vantée par Nicolas Sarkozy à coup de fable gauloise et l’intégration. "Exiger le respect de notre culture et de notre mode de vie est aujourd'hui la clé de ce fameux "vivre ensemble" dont on  nous rebat les oreilles, et qui constitue un enjeu déterminant pour la prochaine  campagne. Le vrai débat est là."