Tous les jours dans la matinale d’Europe 1, Olivier de Lagarde scrute et analyse la presse du jour. Aujourd’hui, le gouvernement de Michel Barnier enfin dévoilé, l'Église connaissait les frasques de l'Abbé Pierre et les confidences de l'ancien garde du corps d'Alain Delon.
Les cinq dernières minutes
Cette revue de presse débute dans les jardins de l’hôtel de Matignon.
C’était hier à l’occasion des journées du Patrimoine Michel Barnier y a passé une bonne partie de la journée à serrer des mains.
Et ce qui frappait raconte Emmanuel Gallièro du Figaro.
C’est qu’il n’affichait aucun signe de nervosité, peut-être une légère fatigue, à peine perceptible, mais la détermination semble intacte. Il salue chaque personne, accepte les selfies. « Il faut être calme, serein déterminé » dit-il.
Et c’est vrai que cette sérénité force le respect eu égard à la configuration politique résumé par la presse ce matin.
« Un gouvernement sur le fil » titre la Croix
« C’est le temps des Urgences » annonce l’Opinion.
Et « les Français sont dubitatifs » affirme le Parisien Aujourd’hui en France en manchette.
Le journal n’a pas réalisé de sondage mais a envoyé ses reporters à Clermont Ferrand et Marseille pour tenter de prendre un peu le pouls du pays.
Résultats : Des électeurs plutôt sévère dans l’ensemble sur la nouvelle architecture gouvernementale jugée baroque et déséquilibré.
Mais peu de personnes rencontrées ne souhaite sa censure immédiate.
« Une équipe compromise »
Alors ça, ce sont les Français ordinaires. Dans le Figaro, c’est Éric Ciotti qui flingue : « Ce gouvernement n’est pas un gouvernement de cohabitation mais un gouvernement macroniste avec quelques LR comme caution ou alibi» déclare-t-il.
Ciotti qui annonce sa décision de quitter la présidence de LR explique « qu’il quitte une équipe compromise mais qu’il ne rompt pas avec son histoire personnelle celle du militant gaulliste ».
Bref « pour Michel Barnier, le plus dur commence résume le Figaro » en gros titre.
« L’avenir dira vite si ce gouvernement élaboré dans la douleur résistera au chaudron de l’Assemblée Nationale » écrit aussi Rémi Godeau à la une de l’Opinion.
« Pour Michel Barnier, il faut agir comme s’il n’avait pas le temps devant lui. Agir sous la mitraille des oppositions, sans douter qu’un discours de vérité finira par convaincre des citoyens lassés par la crise ouverte avec la dissolution ».
L’Abbé était sous surveillance
Sinon de nouvelles révélations concernant l’abbé Pierre ou plus exactement des révélations sur ce que la hiérarchie de l’Eglise catholique savait des turpitudes de l’abbé.
C’est la Croix qui a pu consulter les archives de l’épiscopat. Ce qu’il en ressort c’est que l’alerte a été donné assez tôt. « Les informations sur les frasques sexuelles de l’abbé Pierre circulait largement parmi les évêques dès 1955 ». Dès l’année 1958, le fondateur d’Emmaüs sera même être placé sous surveillance par l’Eglise. Lors de ces déplacements il est alors systématiquement accompagné par une sorte de chaperon (un socius) ce que l’abbé pierre vit mal.
Ce que révèle également ces archives écrit Héloïse de Neuville, c’est que malheureusement, « durant toutes ces années la principale préoccupation de l’Eglise a surtout été d’éviter un scandale public ».
Et puis il y a un autre problème avec ces archives, c’est qu’elle s’arrête à 1972. Silence radio sur les 35 dernières années de la vie de l’Abbé. Pourquoi ? « A ce sujet -écrit sobrement ma consœur-, la conférence des évêques n’était pas en mesure d’apporter d’éléments factuels à la Croix ».
Ces femmes qu’on attend.
Ultimes révélations sur Alain Delon. C’est dans le Parisien que vous lirez les confidences de celui qui fut le garde du corps de l’acteur durant 24 ans. Daniel Broussin ancien gendarme accompagna Delon partout et évidemment savait tout de sa vie.
Alors le guépard pouvait être drôle, séducteur mais aussi colérique paranoïaque et totalement psychorigide.
Daniel Broussin raconte notamment que Delon a eu une courte liaison avec Première dauphine de Miss France. Il l’avait fréquenté quatre ou cinq fois. Et puis un jour il l’a congédié manu militari et ne l’a jamais revue. Parce qu’elle était arrivée à 20H05 au lieu de 20h.
Bon, Je sais que je ne vais pas me faire que des amies. Nous savons qu’Il ne faut jamais s’impatienter surtout pas avec les dames.
Mais en virant une presque miss France pour 5 minutes de retard. La vérité m’oblige à dire que Delon à d’un seul coup quand même vengé des millions d’hommes un peu fatigués d’attendre épouses compagnes et autres petites amies pendant beaucoup plus que 5 minutes.
Alors peut être que pour cette raison il sera un peu pardonné à Delon.
