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Les chefs d’États européens n'en finissent pas de se chamailler sur le destin de l'Union.

Ce matin en Une de vos journaux, il y a ceux qui ne lâchent rien :

L’Humanité : Philippe Martinez "Le gouvernement n’en a pas fini avec la loi travail."

Et puis il y a ceux qui sont déjà en vacances :

Aujourd’hui en France : La surveillance des plages en question.

Mais les vacances, tout le monde n’y a pas droit :

La Croix : A Calais, l’été sous haute surveillance.

 

La France et l’Europe

On trouve d’abord ce constat en Une du Figaro avec "Europe : Coup d’arrêt à l’élargissement." Parce que tout à coup, on s’aperçoit que l’extension indéfinie a tué le rêve européen. Mais le Brexit a d’autres conséquences. En Grande-Bretagne, bien sûr. Et Libération de titrer sur la désertion de Nigel Farage. Sur le site Figarovox, David Desgouilles souligne au contraire ce qu’il considère comme un sens des responsabilités peu français. Après David Cameron qui démissionne une fois que son peuple l’a désavoué, Nigel Farage qui avait toujours affirmé que le Brexit était son unique objectif se retire une fois cet objectif atteint. Et puis en France. En Une de la Dépêche du Midi : "Travailleur détaché, Valls défie l’Europe."

Pour l’Opinion, ça donne : "Le double langage de Paris lasse Bruxelles." Les déclarations du Premier Ministre menaçant de ne plus appliquer la directive scandalise le quotidien libéral. Et dans les Échos, Jean-Francis Pécresse fait du travailleur détaché le nouveau bouc émissaire. D’abord parce que, dit-il, ce n’est pas la directive qui est en cause, elle qui impose de rémunérer au salaire du pays d’accueil, mais le fait qu’elle soit contournée. "Des travailleurs envoyés en France au-delà de 2 ans, des sociétés crées à l’Est à seule fin de servir de boite à main d’œuvre, des temps de travail bien supérieurs aux maximas légaux" : ce n’est pas l’Europe qui est responsable, c’est la France qui contrôle mal. Et puis, "nombre de grands chantiers menés en France ne fonctionneraient pas sans elle." Ou peut-être qu’on embaucherait des chômeurs français. Heureusement, dans l’Opinion, Pierre Moscovici nous explique que tout cela n’est qu’éphémère. "Travaillons d’avantage à lever les oppositions nationales qu’à critiquer la Commission" explique-t-il. Et sur le traité de libre-échange, même chose : la France n’a pas bloqué les négociations Tafta. Donc, on continue.

Sélection à la Fac.

C’est la Une de Libération. La preuve que le système APB sensé répartir les bacheliers de façon objective peut être détournée pour opérer une sélection selon des critères totalement injustes, lycée d’origine, parcours de réorientation, et même potentiellement le troisième prénom ou le pays de naissance. Curieusement, à aucun moment le journal n’émet l’idée que dans des filières dont le nombre de places n’est pas extensible, c’est le refus d’une sélection sur des critères de mérite qui ouvre la porte à toutes les injustices. Nos frais bacheliers et leurs successeurs continueront donc de plébisciter les filières sélectives.

Les Bleus et le Bac.

Et nos Bleus, ont-ils le bac ? D’accord, ce n’est pas ce qu’on leur demande, mais l’Équipe s’est renseignée quand même. Il y a ceux qui ont atteint la terminale S en sautant même le CM2, comme Kingsley Coman, et qui n’ont pas présenté les épreuves. Dans la jeune génération, il est le plus persévérant. Mais chez les anciens, Olivier Giroud a poussé jusqu’à Bac +2 en filière sportive. Et puis, il y a Christophe Jallet. Bac S et BTS dédié à l’étude du vin : un futur œnologue. Mais pour tous ceux qui auraient pris exemple sur les plus jeunes de nos Bleus, on trouve dans le Figaro, cette phrase de Tristan Bernard : "L’échec légendaire de Zola au bachot a réconforté beaucoup de candidats qui n’étaient pas Zola." Et qui n’ont pas passé exactement le même bac.

Un Bleu conscient

Il y en a un encore plus ancien, de l’équipe de 98 et que l’on trouve étonnement sur le site Reporterre. Vikash Dhorasoo a donné une interview au site, et le magazine La Décroissance reprend cette phrase : "Des valeurs de solidarité, de partage, d’éthique, des valeurs sont galvaudées aujourd’hui alors qu’elles ont un sens. Je suis pour la décroissance : il faut croître dans certaines choses comme la recherche mais décroître ailleurs, sur la consommation par exemple. Récemment, j’ai passé un week-end avec des amis dans un village et je me suis rendu compte que ce qui me plaisait c’était l’absence de publicité. Rien. Le capitalisme a peur des pique-niques aux Buttes Chaumont, il a peur que des gens se retrouvent ensemble parce que pendant ce temps-là il ne consomme pas." Pour compléter, il suffit de lire sur le site Bastamag, cet article sur Bruz, commune de Rennes Métropole où un paysan se bat contre une nouvelle extension de la zone commerciale. Plus de 400 hectares transformés en béton depuis 30 ans. Et le béton ça ne nourrit personne.

Pour se nourrir, avec l’été il y a le barbecue. On peut être allergique à l’ambiance tablier, tongs et merguez, mais il y en a qui aime. Et Libération nous emmène aux Saintes-Maries-de-la-merguez pour la quatrième édition du championnat de France de barbecue. Au début, une histoire de copains, désormais des équipes qui s’affrontent, les "Entrepotes grillés", "les Earth Grill and Fire", ou "les Dindons de la farce". Et du lourd : les saucisses mojito, les pavés de bœuf marinés au whisky tourbé et au café, les sushis de bœuf saisis aller-retour avec riz, avocat, fromage à la crème et saumon fumé. La règle : du fait maison entièrement préparé au grill.

Des produits de qualité qui font vivre des artisans locaux, ça ressemblerait quasiment à une manif pour un autre monde possible.

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