Chaque matin, Samuel Etienne revient sur ce qui fait la Une des quotidiens nationaux.
"Le compte est bon", disait feu Maître Capello des Jeux de 20H.
Ce matin, pour Libération, c'est pour Hamon que le compte est bon !
Sur le papier, si l'on se fie aux ralliements des uns et des autres, c'est bien le leader de l'aile gauche du PS qui est bien parti pour s'imposer au second tour.
Libération propose à ses lecteurs une enquête sur son entourage, ses mentors, ses influences, à lui qui est la surprise de cette primaire.
"Valls en marche vers la sortie" : voici la Une de L'Humanité.
Mais attention, Hamon, le compte est "presque" bon : Libé a rajouté un "presque" entre parenthèses à son titre.
"Presque" parce que le PS donne une drôle d'image après le cafouillage sur la participation au 1er tour de cette primaire.
"C'est quoi ce Micmac ?", voici la Une ce matin du Parisien-Aujourd’hui en France.
Le journal donne la parole à des élus socialistes comme cette élue du Finistère : "Avant j'étais désabusée, aujourd'hui je suis en colère. Ce qui vient de se passer entre incompétence et tripatouillages supposés, est lamentable".
"On passe pour des charlots" résume un élu PS bourguignon.
Les mots sont durs ce matin dans Le Parisien.
"Le Parti socialiste de Mitterrand, celui d'Epinay, capable de rassembler autour d'un programme commun, est mort dimanche après une longue agonie et quelques derniers spasmes".
Si le PS est mort, son cadavre bouge encore, au moins jusqu'au second tour de cette primaire...
"Hamon-Valls : le duel tourne au règlement de comptes", constate Le Figaro.
Bernard Kouchner se confie dans Le Parisien.
Il est triste ! "J'ai mal à ma gauche" dit-il.
Certains me diront : Kouchner, le même qui a été ministre de Nicolas Sarkozy ? Oui, le même...
Et Kouchner, aujourd'hui son cœur penche pour Emmanuel Macron.
Mais Macron est-il de gauche ?
C'est l'homme "qui ne s'arrête pas au clivage droite-gauche" dit l'ancien ministre des Affaires étrangères, comme Kouchner finalement.
Et puis à lire aussi ce matin, c'est la Une des Échos, cette inquiétante mise en garde de chercheurs.
Le réchauffement climatique met en péril les rendements agricoles américains.
Inquiétant pourquoi ? Parce que les États-Unis sont le premier producteur mondial de maïs et de soja, et qu'une pénurie pourrait en flaire flamber les prix.
Et mettre en péril la sécurité alimentaire des pays pauvres.
Ce alors que le nouveau président américain, vous le savez, tente de minimiser le réchauffement climatique.