Chaque matin, Samuel Etienne revient sur ce qui fait la Une des quotidiens nationaux.
Ce matin, ce qui fait la Une de vos journaux, c'est une ordonnance.
De celui que Le Parisien a rebaptisé "Le Docteur Fillon".
On se souvient de la polémique suscitée par la première version de son plan Santé. Le candidat de la droite déclare ce matin dans le journal qu'il a "rebâti, enrichi et amélioré" son projet.
L'occasion surtout pour Fillon, écrit Le Parisien, d'occuper à nouveau le terrain du débat d'idées et de redevenir audible, de sortir de la spirale du Penopegate.
Exit donc les petits et les gros risques en matière de santé, les petits devant être assurés à 100% par les mutuelles. Fillon affirme et assure le caractère obligatoire et universel de l'assurance maladie.
Un nouveau projet ? Le Figaro n'est pas d'accord.
"Fillon clarifie son plan, mais ne renonce à rien".
En tout cas pas à l'essentiel, à son ambition de réaliser 20 milliards d'économies dans les dépenses de soin.
Le Figaro qui oppose deux scénarios :
Le premier démagogique, celui de Jean-Luc Mélenchon par exemple, accuse Le Figaro est une étatisation complète du système, une sécurité sociale qui rembourserait tout à 100%.
Second scénario, plus réaliste et plus responsable pour le journal est de baisser les dépenses sans réduire la qualité des soins.
Alors qu'une récente étude l'OCDE a rappelé que l'inefficacité et le gaspillage représentaient 20% des dépenses de santé des pays développés.
Après Docteur Fillon, Docteur Trump.
Trump qui "Malgré lui, stimule la démocratie", titre ce matin La Croix.
C'est aussi la Une de Libération qui compte, plus que 1.429 jours avant la fin du mandat du président américain si controversé.
Libération qui compte, mais qui veut rester optimiste et veut voir les bonnes nouvelles en provenance des États-Unis.
Pas les décrets catastrophiques, ni les déclarations intempestives de Trump.
Non, les bonnes nouvelles du côté de la lutte contre les menaces que fait peser ce président sur la démocratie.
La mobilisation des juges, des chefs d'entreprise, des diplomates américains ou des médias.
On se console comme on peut, écrit ce matin Libé.