Chaque matin, Samuel Etienne revient sur ce qui fait la Une des quotidiens nationaux.
"Manuel Valls peut-il perdre la primaire ?"
La question est en Une du Figaro ce matin. Sondage à l'appui.
L'ancien Premier ministre serait battu au second tour par Arnaud Montebourg : 53% contre 47% et serait à égalité avec Benoit Hamon.
A-t-il eu vent de ce sondage avant de donner une interview au Parisien ?
"Je ne crois pas être favori" : voilà en tout cas ses mots, repris en Une du journal.
Le Parisien qui a rencontré un ancien Premier ministre manifestement fébrile. Il a d'abord ce labsus : "mon prochain quinquennat".
Surtout, rapporte Le Parisien, partagé entre la défense du bilan présidentiel et le détail de ses propositions, il ne cesse de consulter ses nombreuses fiches étalées devant lui, comme s'il ne savait pas vraiment sur quel pied danser.
Revenons au Figaro qui revient sur la marque de fabrique de Valls, son ADN, son "parler vrai".
Lui qui pendant deux ans s'est attaché à prendre son camp à rebrousse-poil, mais "on se trompait" écrit ce matin Le Figaro.
"Son entrée en campagne prouve qu'en fait il raffole de toutes ces lubies qu'il dénonçait jadis de toutes ses forces, comme les 35H".
Pour le journal "Manuel Valls incarne à lui seul l'impasse du Parti socialiste dans ce nouveau monde qui se moque bien des arguties anté-diluviennes de la Rue de Solférino. Lorsqu'il "parle vrai" son camp se rebelle. Lorsqu'il "parle faux" son camp lui reproche son langage précédent. Dans l'un ou l'autre cas, les Français n'en veulent plus".
Valls en prend pour son grade ce matin mais François Hollande également en Une de L'Opinion.
"Le président était ce week-end dans sa Corrèze. Il est nécessaire de donner cette information, tant celle-ci est passée inaperçue. D'ailleurs, désormais, tout ce fait le président n'attire plus l'attention, comme s'il était sorti des radars".
L'Opinion écrit ce matin : "De Gaulle était un caractère, Giscard une personnalité, Mitterrand un personnage, Chirac et Sarkozy des tempéraments. Hollande reste un mystère".