Chaque matin, Samuel Etienne revient sur ce qui fait la Une des quotidiens nationaux.
Vous ne serez pas surpris : François Fillon est encore à la Une de vos journaux ce matin.
"Fillon ne lâche rien, pour l'instant" : Le Parisien-Aujourd’hui en France.
"Fillon mobilise ses partisans" : Le Figaro.
"Le bras de fer" dit encore L'Opinion.
Quelle affaire, quelle situation, quelle feuilleton !
Le Parisien livre l'analyse d'un stratège du parti Les Républicains : "Quelque part, je suis sûr que ça l'excite un peu Fillon. Tous ces rebondissements, ces chausse-trappes, ces trahisons, ces négociations en coulisses, c'est comme Frank Underwood dans la série House of Cards, je pense qu'il se prend un peu pour lui en ce moment". Cet analyste rappelle d'ailleurs que Fillon est un fan absolu de séries américaines.
Le journal L'Opinion explore la même piste et rappelle que pendant la primaire, Fillon aimait se détendre en regardant la série "Le survivant désigné". L'histoire ? Le président américain et tous les parlementaires américains sont décimés par un attentat, il ne reste qu'un survivant, qui devient le nouveau président des États-Unis. Alors que la droite est au bord de l'explosion, pour L'Opinion, Fillon entend être, lui aussi, "le dernier survivant".
On pourrait en sourire bien sûr si les enjeux n'étaient pas si cruciaux.
"Impasse" : c'est l'édito de Libération ce matin qui décrit un François Fillon "cinglé".
Cinglé par la pluie hier et décider à garder coûte que coûte le pouvoir, quitte à pulvériser son propre camp.
Pour Libé, un camp, une droite républicaine qui se retrouve aujourd'hui dans une impasse.
"Que Fillon se maintienne, et elle n'est plus sûre d'être au second tour.
Qu'elle tente de le remplacer par un modéré comme Juppé, et les plus radicalistes iront gonfler les rangs du FN.
Qu'elle choisisse un héraut de la droite dure, et les plus modérés fileront chez Macron".
Et puis sachez que les enfants suivent aussi cette présidentielle !
Rien ou presque n'échappe au 6-12 ans, c’est le constat d'une enquête Ipsos rapportée par Le Parisien.
Car à la maison, les parents expliquent, critiquent parfois aussi et dans 3% des cas, ils se disputent.
Ainsi Thimothée, en CM2, raconte comment, "après une discussion politique, maman a traité papa de vieux con réac, et a mis 20 centimes dans la boîte à gros mots".
Thimothée qui juge que "son papa a le droit d'avoir un avis quand même, et que sa maman n'est pas très tolérante".