Chaque matin, Samuel Etienne revient sur ce qui fait la Une des quotidiens nationaux.
Un certain François Fillon est à la Une de tous vos journaux ce matin après sa conférence de presse d'hier après-midi.
Le Parisien-Aujourd’hui en France résume la question que tout le monde se pose : "Des excuses et ça repart" ? Ou pas ?
Du côté des convaincus, le journal L'Opinion.
"Qu'il s'agisse de son plaidoyer, de ses excuses (rarissimes dans la bouche d'un homme politique) ou des explications détaillées qu'il a fournies sur le travail effectué pour son compte par sa famille, le candidat de la droite a trouvé le ton juste", écrit ce matin Nicolas Beytout.
Dans le camp des plutôt convaincus encore, Le Figaro.
Extrait de l'édito d'Alexis Brézet : "Désormais la droite qui se demandait si elle avait encore un chef sachant "cheffer" a sa réponse. Ce qui n'est pas rien".
Alexis Brézet ajoute : "Depuis hier nul ne contestera à Fillon une qualité fort utile quand il faudra redresser le pays : le courage dans l'adversité".
Libération ne partage pas vraiment l'analyse.
Voici l'analyse de Laurent Joffrin :
"Le plaidoyer de Fillon souffre d'un défaut majeur, il n'apporte pas de fait nouveau. Le candidat affirme toujours que son épouse travaillait pour lui. Son épouse a bien dit exactement le contraire. La fameuse interview dans le Sunday Telegraph.
Pour Joffrin, l'essentiel du message de Fillon est pour son propre camp : "Vous pouvez faire ce que vous voulez, dire ce qui vous chante, je reste. Vous n'avez pas de plan alternatif. Il ne vous reste donc qu'une seule solution : vous rallier à mon panache terne".
Revenons à L'Opinion, pour cette histoire à dormir debout.
Celle d'un réfugié sri lankais en France, qui s'est vu refuser sa naturalisation parce qu'il travaille trop ! Il a en effet deux contrats de travail, l'un à temps complet dans un restaurant, l'autre à temps partiel comme agent de propreté, et du coup il dépasse le plafond maximum de 48 heures hebdomadaire.
Il ne sera donc pas Français, car il travaille trop : c'est l'argument du ministère de l'Intérieur.
Son avocat commente : "S'il n'a le droit d'avoir qu'un seul travail (au SMIC vu son niveau de qualification) il sera obligé de recourir aux prestations sociales. L'État préfère l'assister plutôt que de l'encourager à subvenir à ses besoins par son travail".
À se demander si certains dans notre pays n'aurait pas un petit souci avec la valeur Travail.