Chaque matin, Samuel Etienne revient sur ce qui fait la Une des quotidiens nationaux.
>> Fillon à la Une
Le Parisien, Le Figaro, Libération, Les Echos, L'Opinion, La Croix... Si vous ne voulez pas entendre parler de François Fillon, un conseil, n'ouvrez pas le journal !
Le Parisien-Aujourd'hui en France résume l'idée générale : "Panique à droite". "Face aux révélations en cascade, les Républicains font face...officiellement. Mais en coulisses, ils sont à un Plan B" Et si ce plan B, d'ailleurs, était un plan S, comme...Sarkozy ? En petit comité, l'ancien président se montre grinçant : "Et il dit quoi le général là ?" Allusion à la tirade vacharde de Fillon sur de Gaulle mis en examen, que Sarkozy n'a jamais digérée. Et un ténor LR imagine : "Sarkozy peut faire une opération blitzkrieg : je vous emmerde tous, je suis candidat ! S'il fait ça, qui va aller contre lui ?", s'interroge ce responsable de droite.
"Fillon jusqu'à quand ?", s'interroge ce matin Libération. Pour le journal, en effet, c'est plié. Sur le papier, le calcul de Filllon n'est pas absurde, écrit Laurent Joffrin, "la définition de l'emploi d'assistant parlementaire est floue, fautes de preuves, les fillonistes peuvent espérer un classement de l'affaire. Ils lanceront ensuite la machine à réhabiliter : la justice a tranché, diront-ils, c'était bien une campagne injuste de la presse et de l'opposition" Mais pour Joffrin le mal est fait, il n'y aura pas grand monde pour croire cet argumentaire.
Les Fillonistes dénoncent donc une campagne de la presse et de l'opposition. "D'où vient le coup? "se demande Le Figaro ce matin. Étrange coïncidence tout de même que ces révélations à l'approche de la présidentielle, pour des faits qui ont duré si longtemps. A qui profite le crime s'interroge donc le journal. Hélas Le Figaro ne répond pas à la question, tout en relevant que les socialistes se prennent à rêver, à espérer une victoire derrière Benoit Hamon, en hausse dans les sondages.
>> Une histoire électrique
Toujours se méfier de ses propres troupes. C'est peut-être ce qu'est en train de se dire François Fillon. C'est aussi le sentiment d'un commissaire de police de Massy, près de Paris. L'histoire est rapporté par Le Parisien. Ce commissaire s'est fait tasé - vous savez, le taser, ce pistolet à impulsion électrique, ça fait mal - par l'un de ses hommes. Une erreur de manipulation, le coup est parti tout seul, assure la police. On se demande toutefois s'il n'y avait pas - entre les deux hommes - un peu d'électricité.