Chaque matin, Samuel Etienne revient sur ce qui fait la Une des quotidiens nationaux.
D'abord, en cet hiver qui approche, je ne voudrais pas inquiéter, mais quand même. Et si on nous coupait le courant ? Et si, en raison des nombreuses centrales nucléaires actuellement arrêtées en France - pour des vérifications de sécurité - notre pays se retrouvait plongé dans le noir, et dans le froid ? C'est L'Opinion qui s'inquiète ainsi ce matin en Une, avec ce titre - que j'aime bien - "Le Père Noël est une coupure".
Le journal détaille aussi toutes les stratégies, les efforts mis en place, par les ingénieurs de RTE, la filiale d'EDF, pour que cela n'arrive pas. Imaginez ! Un réveillon de Noël avec les guirlandes éteintes dans le sapin, un froid glacial dans le salon, la dinde crue, et les enfants apeurés ? Pas terrible. Ou alors, chacun peut agir aussi, notamment en débranchant tous les appareils qu'on laisse brancher en veille, les chargeurs de téléphone, les écrans, les box. Ce qui représente - c'est énorme - 11% de la consommation totale d'électricité des Français !
Sinon, il y a une tribune qui fait l'actualité ce matin dans vos journaux, c'est celle de François Fillon, le candidat de la droite à la présidentielle, dans Le Figaro. Une tribune où il revient en arrière, où il recule, sur son contesté projet - y compris à droite - de réforme de la Sécurité sociale. "Fillon corrige son projet" : la Une des Échos. Alors que dans un premier temps Fillon voulait réserver aux seules maladies graves et chroniques les remboursements de la Sécu, et laisser les autres aux mutuelles complémentaires - une privatisation de la Sécu pour certains -, voilà qu'il déclare désormais qu'elle "continuera de couvrir les soins comme aujourd'hui, voire qu'elle prendra même mieux en charge les frais dentaires ou d'optique".
C'est aussi la Une de Libération, en mode toutefois bien plus critique : "Le recul c'est maintenant" ! Car Libé s'interroge : est-ce le début des reniements ? Ce déminage en annonce-t-il d'autres ? "Comment glisser en douceur d'un projet à l'autre - celui de candidat à la primaire à celui de candidat à la présidentielle, sans s'exposer à des procès en reniements ? Ce sera sans doute - pour Libération - l'un des principaux défis de sa campagne.
