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Chaque jour, pendant l'été, Europe 1 vous fait découvrir un endroit caché sur la route de vos vacances.

Ça vaut le détour. Tous les matins, nous vous donnons une idée de visite pour vos vacances. Un lieu auquel vous n'auriez pas forcément pensé. Ce matin, c'est un site incontournable du département du Lot : le gouffre de Padirac. Près de 4000 visiteurs par jour viennent le découvrir. Mais pendant l'été il est possible de participer à des trois "soirées explorateurs". Les visiteurs par petits groupes se retrouvent plongés en 1889 dans la peau d'Edouard Martel, le découvreur du gouffre avec des bougies pour seul éclairage.

L'âme d'explorateur

On coupe l’électricité, le gouffre est désormais plongé dans le noir. Lampes et éclairages de téléphones portables sont proscrits. Mathieu Yéglé l’un des guides de cette soirée explorateur distribue uniquement quelques lanternes munies de bougies. "L'idée, c'est de redécouvrir la notion d'exploration d'il y a à peu près 130 ans. Visiter Padirac aujourd'hui grâce aux installations, c'est féerique mais c'est facile. Avec ces soirées, on retrouve l'âme d'explorateur qu'on a en chacun de nous. Le manque de visibilité par la noirceur va exacerber les autres sens. On va se concentrer sur les choses proches, les sons, le ressenti, l'humidité, le toucher de l'eau, etc.", commente le guide.

Dès qu’on pénètre dans les galeries, on tâtonne. Parfois on groupe les éclairages pour distinguer une stalagmite ou le plafond de la grotte qui se perd dans l’obscurité. Munie de sa lanterne, Sylvie ne voit qu’à un mètre devant elle. "C'est impressionnant, ça fait battre le cœur. Il y a une petite angoisse, mais c'est sympa, c'est autre chose", décrit-elle. 

En barques                                                

Puis les apprentis explorateurs vont emprunter des barques pour traverser la rivière souterraine. Là-aussi la visibilité est très faible. Loin de la cohue de la journée, le silence se fait. On n’entend plus que le clapotis de l’eau. "C'est une ambiance magnifique. On ne voit pas très clair. C'est intimiste. Il y a un jeu d'ombres et de lumières extraordinaire", raconte Benoît.

Belvedère

Dernière étape sur un belvédère qui semble surplomber l’eau. On souffle les bougies. Cette fois c’est le noir complet et puis, d’un seul coup, toutes les lumières artificielles laissent découvrir les merveilles du lac supérieur, ses draperies et ses piles d’assiettes caractéristiques. Hugo est venu avec sa grand-mère Marie-Armelle. Il ont les yeux qui brillent. "C'était comme une aventure", dit le petit-fils. "C'est une façon formidable de découvrir un site sans les parasites du monde moderne. C'est magique", lance sa grand-mère.

Le retour se fait en pleine lumière pour mieux apprécier les reliefs et les dimensions gigantesques du gouffre qui paraissait si sombre et si étroit à la seule lueur des bougies.