Extrême-droite en tête en Autriche : "un tsunami politique"

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SAISON 2015 - 2016

Jean-Yves Camus, politologue, spécialiste des nationalismes et extrémismes en Europe. 

Au lendemain des résultats du premier tour, le réveil est dur en Autriche comme l’affichent les médias nationaux. Dimanche, le candidat du parti d'extrême droite FPÖ, Norbert Hofer, a en effet devancé de loin ses concurrents dans les urnes. Une énorme claque pour la coalition droite-gauche au pouvoir. 

"La presse autrichienne souligne que c’est un "tsunami politique". C’est une grosse défaite pour les deux partis de la grande coalition, les chrétiens-démocrates et les sociaux-démocrates, qui gouvernement soit en alternance soit ensemble depuis la fin de la seconde guerre mondiale", a expliqué Jean-Yves Camus, politologue, spécialiste des nationalismes et extrémismes en Europe, lundi soir sur Europe 1.

Les risques d’une grande coalition. "C’est un tremblement de terre politique, mais il est consubstantiel du risque pris en réunissant une coalition aussi large, avec un éventail politique qui va de la droite conservatrice à l’aile gauche du parti socialiste. Inévitablement, les électeurs estiment que ce gouvernement est contre-nature. Et en Autriche, quand on veut s’exprimer contre le consensus, on vote pour le FPÖ", a constaté le politologue.