Médecine : une technique pour régénérer des organes jusqu’ici impossibles à réparer comme les neurones, les nerfs ou les tissus cardiaques

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Ce mardi, une belle avancée médicale. On a trouvé une technique pour régénérer des organes jusqu’ici impossibles à réparer comme les neurones, les nerfs ou les tissus cardiaques.

Vous savez qu’une fois adultes, le cœur et le cerveau ont beaucoup de mal à recréer de nouvelles cellules et de nouveaux tissus. C’est d’ailleurs ce qui les rend si difficiles à soigner. Les séquelles sont souvent irréversibles.

On peut quand même greffer ou transplanter un cœur (même si c’est loin d’être simple), mais pour le cerveau, il n’y a rien. On ne sait pas transplanter des neurones.

Eh bien, on vient de trouver une façon de régénérer des muscles cardiaques, des nerfs et des neurones. Ce qui change tout. Ça veut dire qu’on va pouvoir soigner des maladies cardiaques et des lésions cérébrales. Des maladies que l’on pensait impossibles à soigner jusqu’à présent.

Comment on arrive à régénérer des neurones s’ils sont incapables de le faire naturellement ?

Comme souvent, on passe par des cellules souches, ces fameuses cellules magiques qui peuvent se transformer en n’importe quoi. Jusqu’ici, on arrivait à les cultiver dans un tube à essai, à l’extérieur du corps. Désormais, on sait aussi le faire in vivo, c’est-à-dire directement dans l’organe à réparer pour régénérer un cœur abîmé ou des neurones par exemple.

Cela va même plus loin. Quand les tissus sont encore en bon état, on arrive à stimuler leur croissance et à déclencher la fabrication de nouvelles cellules cérébrales ou cardiaques chez l’adulte. Du jamais vu.

C’est une première réalisée par les chercheurs de l’institut Gladstone aux États-Unis. Ils sont tellement emballés, qu’ils imaginent de carrément faire repousser un organe entier, comme le font les salamandres ou les lézards.

On va un peu loin là, non ?

Oui, ils s’emballent.

Il est vrai que les progrès sont considérables. Mais jusqu’ici, on a surtout travaillé sur des souris. Il reste encore beaucoup de travail avant de maîtriser ces techniques sur l’homme.

En tout cas, ça promet. Car si on y arrive, on pourra totalement guérir la maladie de Parkinson, Alzheimer et même une section de la moelle épinière. On dit bien guérir et pas seulement aider à mieux vivre avec.