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Des ingénieurs réfléchissent à recréer les effets bénéfiques pour le climat d’une éruption volcanique. Ça forme une sorte de filtre entre la terre et le soleil qui nous protège des rayonnements mais il ne faudrait pas que ça nous donne un "permis de polluer".

Fanny Agostini vit face à une mer de volcans, la chaîne des Puy est toute proche. Les volcans dont elle nous parle ce mercredi car leur éruptions auraient pour effet de refroidir le climat.

Les volcans, sur lesquels Fanny Agostini crapahute tous les jours peuvent avoir un impact
colossal sut le climat en le faisant se refroidir. Les volcans Auvergnats, eux, dorment profondément mais s’ils venaient à se réveiller les prévisions du GIEC seraient alors revues de fond en comble. Pour vous donner un exemple, le département du Cantal est à lui seul un cratère de volcan, le plus grand volcan d’Europe. Un super volcan à l’image du Tombora en Indonésie qui a explosé en 1815 et qui a plongé tout l’hémisphère Nord dans un hiver prolongé que les scientifiques appellent d’ailleurs l’hiver volcanique, provoquant des famines faute de rendements agricoles en simultané aux États-Unis, en Europe comme en Asie.

Mais comment un volcan peut à ce point agir sur le climat ?

Quand un volcan rentre en éruption, il va envoyer des tonnes et des tonnes de particules soufrées dans la haute atmosphère. De là, ces particules très légères vont circuler tout autour de la Terre poussées par les puissants vents stratosphériques et vont agir comme un masque opacifiant entre la Terre et le soleil, faisant momentanément baisser la température moyenne
mondiale. Ainsi, sur les derniers millénaires climatiquement très stables, on peut observer des périodes plus froides imputables, entre autres, à l’activité volcanique. Et ça donne des idées à certains.

Justement, la solution est toute trouvée. Pas besoin d’attendre l’éruption des volcans pour nous sauver la mise niveau changement climatique, des ingénieurs se tiennent déjà prêts pour envoyer des particules dans la haute atmosphère.

C’est ce que l’on appelle la géo-ingénierie. Des chercheurs d’Harvard aux États-Unis planchent depuis des années sur le sujet. Imaginez du carbonate de calcium ou du dioxyde de souffre envoyé en masse dans l’atmosphère pour amoindrir le rayonnement solaire. Le concept peut paraître séduisant mais on peut être septique à l’idée de faire un chèque en blanc à la technologie pour venir réparer l’usage massif du pétrole du Gaz et du charbon. Une idée qui même si elle était mise en pratique ne pourrait pas se substituer à la réduction des émissions de gaz à effet de serre, ne serait-ce que pour des questions de pollution atmosphérique et donc de santé humaine.